Le W festival est un endroit comme il n’en existe que peu ailleurs. Un îlot hors du temps qui, quatre jours dans l’année, fait fi des modes, des tendances et surtout du temps qui passe.
En entrant dans le festival, on se croirait dans (feu)le Kensington Market de Londres en 1985 . Des looks extrêmes : toutes les déclinaisons de noir (noir clair, noir foncé, noir uni, noir sans motifs), des coupes de cheveux improbables comme on en rencontrait alors (crêpées, décolorées, semi-rasées ou souvent… clairsemées parce qu’à nos âges, mettre du gel capillaire sur une calvitie, ça sert plus à grand-chose), des armées de t-shirts siglés au nom des groupes les plus obscurs dont j’avais même oublié l’existence…
Une planète à part où tout ce petit monde prend plaisir à se retrouver, une fois par an, avec une joie communicative qui fait un bien fou. Un festival uniquement consacré à la New Wave, à la Synth-pop, au punk/post-punk… bref aux groupes de la dernière partie des années 70 à la fin des années 80. On en connaît tous des festivals revival à la gloire des (pas toujours glorieuses) années 80. Et les tournées dans les stades des casse-bonbons qui ont besoin de rien et envie de nos sous ou qui aspirent à nous faire passer une nuit de folie alors qu’elle confine à la nuit de cauchemar. Là, non. Même si parfois certains groupes qui s’y produisent sont un peu (beaucoup) surestimés (il faut bien remplir un agenda de quatre jours), ce festival belge offre principalement le dessus du panier, la crème de la crème de ces années-là, chacun dans leurs catégories : cette année par exemple, parmi des dizaines d’autres : Echo and the Bunnymen, Killing Joke, Human League, New Model Army, Lene Lovich, Peter Hook (Joy Division/New Order) et donc… The Stranglers.
Christophe Ménier
2 commentaires:
On s'y croirait mon bon Christophe! Merci pour ce beau résumé ;)
Ça fait sacrément envie ! Bravo pour l'article, j'avais l'impression d'y être...
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