dimanche 5 décembre 2021

30 novembre : Dijon, La Vapeur

EUROPEAN TOUR WINTER 2021 : les Meninblack prennent la plume et disent tout. Ambiance, set-list, anecdotes,... Et c'est sur Stranglers-France.

Mardi 30 Novembre 2021 - La Vapeur à Dijon


C’est dans cette magnifique ville de Dijon, que les Stranglers nous propose de nous retrouver  pour le second show de leur tournée française. C’est aussi l’occasion de revoir  enfin une partie de l’équipe du « french blog » . Salut aux camarades Janick, Fabrice, Anthony, Florence, Celine et Anne Lu. ! 

Malgré un froid  mordant, la file d’attente qui s’agrège rapidement dès 19h permet d’échanger avec empressement le lot de nos anecdotes respectives. Masque ou pas , nous sommes tous heureux d’attendre l’évènement non sans évoquer avec crainte la configuration de la salle. Non,  Il n’y aura pas  ce soir de fauteuils  comme à Valenciennes !

 La Salle de La Vapeur se remplit donc tranquillement et nous en profitons tout naturellement pour partager quelques verres. Le stand de marchandises, relativement peu fourni, n’attire pour le moment que peu de monde

Après avoir écouté en première partie un duo français dénommé Nairog yarg,  duo qui affiche avec vigueur un répertoire « cold waves » et « noisy rock » de qualité, le public nombreux prend place dans la jauge comme aux balcons de la salle. 


Ca y est ! Waltzinblack retentit enfin !

Le choix de la première chanson est surprenant : Water ! Pas forcément le morceau le plus « punchy » pour attaquer le set mais  c’est ainsi ! Mon regard se porte immédiatement sur Toby. Lunette noire et bien calé  derrière un pack de claviers peu encombrant, ce dernier envoie sans trembler ses premières vagues de notes sur ce titre qui ouvre somptueusement l’album Dark matter. C’est un moment de joie paradoxal. Si  j’éprouve un vrai bonheur à voir le groupe jouer sur scène , je suis saisi par un étrange sentiment de manque. Celle de l’absence de Dave …. 

La diagonale scénique que formait JJ et Dave n’existe plus. Désormais il faut faire son deuil de cette relation complice et complémentaire qui rayonnait  tant sur scène. Ce n’est pas facile, surtout passé le moment d’enthousiasme qui caractérise toujours  l’accueil du premier titre 

En suivant « Grip »  tente de réveiller un peu la salle , alors qu’ « into the wild » est idéal pour compléter le tir de la première salve. Trois titres dégoupillés puissamment mais avec néanmoins la légère impression que le nouveau moteur Stranglers est encore en  cours de rodage. Mais  rien de bien  fâcheux, je rassure tout le monde !

Jim cogne sec sur ses futs et anime de façon spectaculaire la prestation du groupe. Sa frappe  puissante et très visuelle apporte une base solide au répertoire du groupe. Toby assure ses parties tout en esquivant quelques petits pas de danse derrière son cockpit ! Baz semble un peu en retrait. JJ assure le show comme à son habitude.

Le second bouquet de titres propose le classique « Nice sleasy » suivi d’un très scolaire  « 5 minutes «  et enfin d’un second titre de l’album  Dark matter, le très énergique et  entrainant « This song ». Le traditionnel break qui ralentit le tempo du concert pour mieux nous faire apprécier les tubes estampillés années 80 est servi sans fioritures (Always the sun, golden brown , La Folie) avec en guise d’extension  la bonne surprise d’écouter un « Midnight summer dream » toujours aussi envoutant, suivi de sa sœur jumelle  de l’époque, à savoir « European female ». Au milieu de ces titres somptueux, je pense encore et toujours à Dave. Pas simple …même si Toby donne le meilleur de lui-même avec l’assurance non feinte d’un vieux briscard. Il est visiblement heureux comme pourrait l’être n’importe quel fan qui vivrait alors sur scène un véritable conte de fée. 

Puis vient le temps de la discothèque avec  « White stallion » qui accouple de façon monumentale Blondie et la « Flute enchantée de Mozart « ! Le titre le plus fort ce soir, sur disque comme sur scène. Le tout sur un thème pourtant peu optimiste, à savoir celui de la décadence inexorable de l’Occident !

« Walk on by » crachote un peu ses clavier tandis que « Relentless » régale la salle par sa fluidité tant rythmique que mélodique. « Peaches » confirme l’immortalité de son « riff » devant le Tout Puissant suivi de « Unbroken »  qui détonne toujours un peu comme si ce titre jouait le rôle de l’intrus au sein d’un répertoire ce soir  classé  très « best of » .

Puis vint le temps du tiercé gagnant celui du décapant « Nuclear device »,  de « Duchess » et de son  bourdonnement sonore raffiné  et enfin de l’éternel et très applaudi « Hanging around ». 

La salle se bouge sans excès mais visiblement le public est ravi d’écouter ces grands classiques. Enfin, changement de guitare pour Baz afin d’interpréter une version de  « Last man in the moon » qui confirme tout le potentiel mélodique de ce nouveau titre. 

Le rappel propose seulement deux titres (Go buddy go et No more heroes) et vient clore avec détermination un bon concert du groupe. JJ fidèle à son habitude a égayé le public avec quelques propos « décalés » sur le masque et a semblé vraiment ravi de retrouver le public. Il est toujours aussi affûté physiquement et assume totalement son rôle de ‘boss » à bord ! Tant mieux car  j’ai déjà hâte de me retrouver jeudi soir à Lyon.



PS : j’ai  enfin pu rencontrer Owen Carnes , mon homologue du fan club anglais. Un moment très fort !

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Crédit image : June / Texte : Stéphane

3 commentaires:

Bladerunner a dit…

Félicitations à June pour la vidéo, excellentes prises de vues!!! Dommage que tu n'es pas capté l'intégralité de "White Stallion", c'était pourtant bien parti... Merci Stéphane pour cette review et de
ton geste envers moi à Valenciennes.

AnneLu a dit…

Très bonne revue !! On s'y croirait ! :))) merci Stephane !!

Anonyme a dit…

Cette tournée a été fantastique. Une impatience de revoir enfin des concerts. Privé des Stranglers depuis presque deux ans, dommage qu'il ne reste qu'un seul membre d'origine. Leur dernier album est un vrai chef d'œuvre. Une création digne des Stranglers. La voix de Naz Warne est incroyable sur l'album. Vivement la découverte des faces b inedites des prochains singles.