lundi 13 mars 2023

8 Mars 2023: La Carène à Brest

 Tournée européenne - Mars 2023

Pour cette nouvelle tournée européenne des Stranglers, 9 dates en France ont été annoncées. Les Meninblack/FR, fidèles du blog, ont décidé de vous faire revivre certains de ces concerts sur Stranglers-France

Le deuxième concert a eu lieu le mercredi 8 mars à Brest. 


Nous étions quatre. Quatre dans la voiture du camarade Marcel pour nous rendre à Brest au concert des Stranglers.  Deuxième date française du groupe cette soirée en terre bretonne s’annonçait sous les meilleurs hospices. Nous étions d’abord heureux de nous retrouver sur la route pour rallier « La Carène, avec de surcroit la possibilité d’assister au « soundcheck ». Ce moment nous a permis de  voir le groupe préparer sérieusement son futur show tout en s’amusant le temps de quelques titres, dont un début de « Curfew » vite remballé faute d’un JJ suffisamment en voix !

Après avoir discuté avec le groupe et demandé notamment à Toby de nous accorder une prochaine interview, nous regagnons enchantés notre tanière à bières située juste en face de la salle. Après quelques pintes et une discussion fournie comme seuls des fans de la première heure peuvent en ressentir le besoin, nous nous dirigeons vers la salle. Affiché complet comme la veille à Rennes, le concert des Stranglers attire ce soir un public plutôt mature avec pour certains pas loin des 43 trimestres cotisés au compteur de la Carsat ! Mais pas seulement car sont présents également un grand nombre de jeunes curieux de découvrir le groupe sur scène ! Après une première partie de bon niveau (un trio de marseillais appelé Junior Brother) le groupe déboule sur scène avec un « Toiler and the sea » d’enfer.   Punchy et musculeux le titre épique de Black and White plante physiquement le décor sonore de la soirée. « Sometimes », enchaine en guise de morceau idéal pour célébrer la journée de la femme avant de laisser la place à une interprétation de « Duchess » toute aussi énergique. JJ ravi de jouer dans le Finistère indique avoir compris qu’il était ici vraiment en terre bretonne… Les Rennais  apprécieront ! La salve suivante amorce une légère décrue sur le plan hormonal avec deux titres du dernier album « Dark matter » (This song et Water) et deux autres, à savoir le traditionnel «Nice and sleasy » (trop souvent joué ? peut-être) et une version de « Never too look back » qui conserve toute sa fraicheur mélodique. Le public attentif et connaisseur bouge un peu mais sans provoquer trop de vagues sur les récifs ! Après un Quinté + qui rassemble « European Female », « Always the sun » , « La folie »  « Peaches «  et « Golden Brown » et qui rappelle à quel point le groupe a été une véritable « machine à tubes » , une superbe version  de « The last man ont the moon » redonne un peu de vigueur à une salle conquise mais passablement passive. « Grip » (trop joué ? peut-être aussi) fait la jonction avec une version particulièrement tonique et jubilatoire de « Sweden ». Puis vint le moment d’entendre la cathédrale funky du moment, à savoir l’énorme « White stallion » qui demeure à ce jour le titre le plus jouissif écrit par JJ ! Pièce à part du dernier album, « White stallion » est incontestablement le moment fort de la soirée. Déhanchement géopolitique issue d’une improbable saillie entre la « Flute enchantée «  du grand Wolfgang et Earth Wind and Fire ,  White stallion ne peut pas rester sans suite ….Stranglers Motown demain ? Why not !

Alors que « Walk on by » trop entendu ne s’impose plus vraiment, l’interprétation saignante de  « Straighten out » conserve tout son mordant.  Pour la fin du concert, les Stranglers nous assènent un  « Hanging around » et un « Something better change » certes entendue mille fois mais qui demeurent toujours deux titres suffisamment entrainant pour clore un set carré, puissant et sans faute.

1er rappel : en mode acoustique et donc de façon intime, JJ et Baz jouent les très émouvant « The lines » et « And If you should see Dave ». Cette dernière chanson est un petit chef d’œuvre de simplicité et de justesse. Par son côté addictif, le refrain se fredonne inlassablement en mémoire de Dave. Magnifique.

2 ieme rappel : « Go buddy go » met le feu aux premiers rangs et permet à JJ de rappeler qu’avant d’être le plus grand groupe du monde, les Stranglers ont d’abord fait leurs preuves dans le circuit des pubs. Voie royale et quasi initiatique pour apprendre le métier, la pratique du pub certifie l’authenticité des groupes qui prétendent se définir comme ….de véritables groupes !   . 

Pas de surprise pour finir le set, « No more heroes » sera joué en mode automatique pour un public toujours comblé d’entendre ce titre légendaire

Concernant le groupe, Toby confirme par ses qualités techniques et ses petits pas de danse qu’il n’est pas là par hasard. Jim Mc Cauley, toujours aussi démonstratif derrière son kit, abat du bois du haut de ses futs. Baz, d’une facilité déconcertante s'amuse et assure avec son profil de « troisième ligne » pendant que JJ toujours l’air aussi goguenard joue amicalement avec le public.  Il est heureux et détendu et les blague ou anecdotes pleuvent comme le crachin breton !

Au final, nos quatre gars en noir s’entendent merveilleusement bien sur scène ! Que demander de plus ? Pas grand-chose si ce n’est de donner  une suite à « Dark matter » !


Stéphane

3 commentaires:

AnneLu a dit…

Merci Stéphane pour ce CR qui n'aurait pu être écrit par un autre !! Perso je reste accro à "Walk on by" for ever ! 😜

seb fakor a dit…

Magnifique résumé Stéphane! Je retrouve quasiment ce qu'on a vécu à Rouen le surlendemain!

Bladerunner a dit…

Merci Stéphane pour ce moment vécu et partager avec Marcel et François, inoubliable !!!