L'anniversaire du Corbeau

1979-2019 : L’album « The Raven » fête cette année ses quarante ans !

Un anniversaire qui permet de rappeler toute l’importance que représente ce disque dans la discographie du groupe. Après une première double salve qui éjecta en quelques mois ce qui aurait pu faire figure de double album (« Rattus Norvegicus » et « No More Heroes » 1977) la sortie du non moins célèbre « Black and White » (1978) annonçait déjà d’autres perspectives musicales.

Sans renier l’énergie dégagée par cette trilogie sans égale,  les Stranglers décident de  mettre le cap plein nord. Drakkar, corbeau et terres lointaines pour un album qui verra le groupe s’ouvrir à des compositions plus complexes. Tandis que la basse se fait plus discrète et que les parties de guitares s’enrichissent d’arpèges raffinés, les parties de batteries comme de clavier sont davantage valorisées. Le jeu de Jet est plus libre et l’apport du synthétiseur autorise plus d’expérimentation.

Des « ovnis » à Téhéran, de Mishima  au domaine de la génétique et en passant par l’Australie , le groupe renouvelle ses textes par une écriture moins auto centré et davantage ouverte au monde.

Moins « rentre dedans » et plus aventureux dans ses thèmes, « Raven » marque un tournant  majeur dans l’œuvre du groupe.  Doté d’une magnifique pochette signée par John Pasche*  (en 3D pour les 20000 premiers exemplaires) ce disque est considéré aujourd’hui comme une véritable référence dans la discographie des Stranglers.

Porté par un vent conquérant, le groupe signe alors une œuvre ambitieuse, expérimentale et puissante.

A retenir : « baroque bordello » pour le raffinement, « genetix » pour la virtuosité  et « the raven » pour le frisson


*l’auteur de la célèbre langue des Rolling Stones

Sur l'encyclopédie en ligne Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Raven_(album_des_Stranglers)