samedi 6 décembre 2025

Homard & Saucisse au menu des Stranglers

Nous avons le plaisir de vous proposer l'interview du directeur artistique de HS Productions. Merci à Simon Toulouse de nous faire partager sa passion pour la production d'artistes comme d’événements qui ne manquent jamais d'originalité. Simon qui a crée l'entreprise avec son ami Jules Delbarre nous livre dans cette interview les coulisses de son métier.

Grâce à eux, nous avons aussi et surtout le plaisir de profiter régulièrement des Stranglers en tournée comme que lors de certains festivals. HS productions c'est une équipe de professionnels qui fonctionnent à l'envie, au coup de cœur et au plaisir de bien faire les choses. Encore merci à Simon et Jules.

  

Simon, tout d’abord merci d’avoir accepté notre invitation. Nous sommes très heureux de pouvoir échanger avec toi. Ta société, HS Productions, que tu diriges avec Jules Delbarre nous permet de voir les Stranglers quasiment tous les ans. Que ce soit en tournée ou dans des festivals, vous faites jouer avec succès le groupe un peu partout en France. Simon, pour commencer cette interview, parle nous un peu de toi ? Et notamment de ta société de production ?

Simon :  J'organise des événements depuis que j'ai 18 ans. J'ai monté HS Production pendant mes études, plus précisément pendant ma dernière année de master en commerce international. C'était en décembre 2010. J'étais encore étudiant et à la fin de mon stage, en septembre 2011, j'ai ouvert des bureaux. Et en avril 2012, nous étions déjà sur la première tournée des Stranglers ! Concernant les Stranglers, ils nous ont fait confiance assez rapidement, du fait notamment de Jules et de son réseau. Il connaissait beaucoup de monde dans le milieu musical.

En effet, mais je crois que Jules était aussi dans un groupe qui faisait leur première partie ?

Simon : C'est ça. En fait, en 2007, Jules et son groupe avait fait la première partie des Stranglers. Il s'était bien entendu avec Jean-Jacques et en décembre 2010, Jules qui est alors à Londres, déjeune avec lui. Ce dernier lui dit qu’il n’est pas content des tourneurs en France. Il demande à Jules ce qu’il fait avec son groupe et Jules lui dit qu’il vient de monter une boîte avec moi comme associé. Jean-Jacques lui demande alors si HS Production peut faire « tourner » les Stranglers. On a donc monté une première tournée après en avoir discuté avec Sil leur manager. Ils ont accepté et nous avons eu un vrai succès avec cette première tournée. Il faut dire aussi qu’ils avaient sorti l'album « Giant » en 2012, qui était pour eux un vrai retour aux sources. Les Stranglers  ont eu un super accueil pour cette tournée.  On avait fait un gros travail de promo en 2012. Ils ont fait « Taratata », RTL2 en live, Europe 1 etc . Bref tu vois, je pense que ça a joué aussi en notre faveur pour cette première tournée. Ça faisait des années qu'ils n'avaient pas eu autant de promos. On avait fait plein de trucs et c’est ce qui nous a permis de relancer la machine sur la route. 

Tu as raison, avant vous, c'était un peu chaotique. Ils ne tournaient pas beaucoup et ce n’était pas terrible. C’était aussi une autre époque, plus compliqué pour le groupe avec Paul Roberts et John Ellis.

Simon :  Oui, en fait, on a eu de la chance aussi. On est tombé sur le moment où musicalement, ils ont été dans ce que l’on appelle « l'alignement des planètes ». Nous étions prêts à les faire tourner dans des bonnes salles et eux ils avaient un bon album à proposer. Sur scène, c'était très bien comme toujours et du coup l’audience du groupe a vraiment augmenté. En termes de notoriété, c’était aussi parfait.

Avant de parler des Stranglers, je te propose qu’on élargisse un peu le sujet de l’interview. Parlons un peu de ta société, d'où vient le nom ? Pas commun de s’appeler Homard et Saucisse Production ! 

Simon : C'est un secret, si tu trouves, je t'invite à un concert de ton choix.

Ok ! Et bien parlons un peu de HS Productions.  Je suis allé voir tout ce que vous faites avec Jules. J'ai vu, entre autres, que tu animais pas mal de choses sur le plan musical. Vous avez de nombreuses activités très variées à gérer. Vous avez même un concept qui m'a un peu épaté, celui de permettre aux gens de faire un break  entre midi et deux en déjeunant dans un esprit guinguette. Tu proposes ainsi aux habitants, aux salariés, de venir partager un moment convivial, culturel et alimentaire ! 

Simon : En fait, c'est une commande publique. Nous travaillons beaucoup avec les collectivités et les institutions en général. Souvent ils ne savent pas trop comment s’y prendre. Là ils voulaient quelque chose de vivant et donc on leur a proposé de faire la programmation de ce concept à la fois urbain, cool et utile. Puis on a eu l’idée de transformer ça en une sorte de guinguette moderne. On travaille donc bien avec eux. L’idée c’est d’être présent dans des endroits où il y a des difficultés. Des endroits où il faut mettre un peu de couleur ! Je te parle bien de difficultés urbaines, d’endroits parfois malfamés, bref des endroits comment dire, peu utilisés ou peu visibles des usagers. On a aussi un autre concept qui est de créer un événement entre les deux gares de Lille, entre Lille Flandre et Lille Europe. Tu vois, vers l'Aéronef, pour te situer un peu mieux. Il y a le deuxième plus grand parc à Lille. Il est peu fréquenté et nous, quand on vient là, on apporte des choses « sympas ». Il y a une ludothèque, des activités pour les enfants,  des concerts, des ateliers de graffiti et même du yoga. On essaie d’apporter une ambiance ludique. Il y a aussi du cinéma en plein air. On essaye de valoriser un espace qui ne l’est pas naturellement. 

Oui, c'est ce que j'avais cru comprendre en parcourant ton site. Il y a un autre concept qui m'a bluffé. J'ai vu que vous utilisiez un chapiteau (de cirque), qui peut recevoir jusqu’à cinq ou six mille personnes. Il s’agit pour vous d’organiser un festival d’electro.  Est-ce que ce chapiteau est réservé seulement aux lillois ou peut-on imaginer de le rendre itinérant ? 

Simon : Non, en fait, le chapiteau appartient à un monsieur qui s'appelle Thierry Ferry. Quand j'étais gamin en école primaire, j'allais dans ce cirque. Cela s'appelait la Grande Fête Lilloise du Cirque. Et puis, quand ils ont fermé le lieu au public, il a acheté un chapiteau qu'il a mis sur le Champ de Mars. Et moi, pendant des années, je passais devant ce chapiteau et je disais à Jules, putain ce serait bien de faire un festival dans le chapiteau ! Ce serait cool, on est en plein Lille, c'est » stylé » car le chapiteau est beau.
Et puis, en 2018, on a contacté Thierry, et on a organisé le fameux festival sous le chapiteau. Voilà c’est ça  l’idée de Central 43. Mais, on n'a pas eu le droit de continuer par la suite, parce que ça a fait trop de nuisances sonores pour les voisins. On nous a proposé d'aller ailleurs, et on a refusé parce que ce n'était plus du tout le concept d’origine. 
En y pensant on avait fait aussi tout un truc assez  burlesque propre à ce genre d’endroit. On avait fait venir des performeurs sur scène. C’était super cool, mais ça n'a pas été un grand succès.
Pourtant la ville  nous avait bien aidé au niveau de la « com ».
Elle nous avait filé des 4x3 et d’autres supports dans toute la ville. C'était super. Mais on n'a pas vendu assez de tickets… et donc on a perdu beaucoup d'argent.
Et en plus, on n'a pas eu le droit de recommencer après. Donc, ça a été un gros truc mais sans lendemain. Après, ça nous a donné une bonne leçon en termes de timing, en termes d’organisation...  On apprend toujours des échecs. Tu vois, moi, j'en ai créé plein des événements, j'en ai cocréé plein des festivals. Nous étions dans cette dynamique. Je suis capable de sortir un festival en 4 mois. Ce n'est pas le problème, tu vois. Mais là je n’avais pas pris en compte certains paramètres. Donc, c'était une bonne leçon et une bonne expérience pour les projets futurs. 

C’est vrai, on apprend toujours plus d’une défaite que d’une victoire. Même si au final ça coûte un peu de « ronds » !!! Mais bon, j'ai bien aimé le concept. Je me suis dit, tiens, peut-être qu'ils vont le diffuser dans le reste du pays.

Simon : J'adorerais le refaire. Un peu comme un chapiteau itinérant. Mais je crois que ça se fait déjà en France.

Moi, j'imaginais que tu pourrais y faire tourner Irène Dresel. J'adore son univers aussi bien musical que tout ce qu'elle crée autour. C'est une vraie artiste. Elle vient des Beaux-arts et même les bijoux, les t-shirts qu'elle fait sont d’une grande classe. Et je m'étais dit que ça serait formidable de l'avoir sous un chapiteau ! Sinon j’ai vu aussi un truc incroyable.  Le fameux Digital Tour, c'est quoi de truc unique que vous organisé  pendant le Covid. Je n'ai pas bien compris le concept mais apparemment, tu as organisé une tournée en mode virtuel pour Medi ? 

Simon :  En fait, on était les premiers à avoir proposé un tel concept.
L'idée, c'était qu'on fasse jouer Medi. Comme on ne pouvait pas tourner avec le Covid puisque les salles étaient fermées, on a proposé une tournée numérique. En fait, Medi joue dans son salon, mais depuis votre page Instagram ou FB, on retransmet le concert à vos invités. Donc, c'était un peu du genre le Medi Digital Tour ! C'était original, marrant et les gens ont accroché. Car il ne faut oublier que les salles de spectacles étaient alors en grande difficulté.
On parlait beaucoup des festivals mais on parlait peu des concerts et des artistes. Et donc nous on a choisi d’aller chez les gens depuis leurs réseaux sociaux. Et avec succès en plus.

Comment s’articulent et se répartissent vos diverses activités ?

Simon : Pendant un moment, on s'est posé la question. On s'est dit, tiens, on va regarder les chiffres. C'est quoi notre plus grosse activité ? Et finalement, c'est assez équilibré entre nos trois branches, HS Prod, HS Live, HS Studio. En termes de chiffre d'affaires, c'est assez équilibré.
Cela étant, on a divisé les trois parties pour une meilleure compréhension de notre offre. A une époque beaucoup de gens nous disaient ne pas comprendre pas ce que nous faisions. Ça faisait un peu « gloubi-boulga » ! Et donc là, on a redivisé en trois activités pour que ce soit plus clair et plus facile à comprendre. Notre site est nettement plus clair maintenant.

Ça me fait une bonne transition avec les Stranglers. Comment se prépare, s’organise une tournée ? Quelles sont les premières étapes pour démarrer une tournée ?

Simon : Déjà, je leur demande s'ils ont envie de tourner ! C'est la première question, tu vois. Pour des artistes français, c'est un peu plus facile parce que les mecs sont plus facilement disponibles. Alors que les Stranglers, eux,  tournent un peu partout dans le monde, toute l'année.
Parce que si tu regardes bien, ça ne s'arrête jamais pour eux. Il n'y a qu'au Covid où ils se sont arrêtés. Sinon, il y a très peu d'années où il n'y a pas de concert du tout. Ils tournent tout le temps. Donc déjà, tu leur demandes une période de libre.
Après, on bloque la période. Et là  mon travail commence. Je dois trouver un maximum de salles libres dans la période qu'on m'a donnée. Et de me demander quelle salle on a déjà faite ? Quelle salle on ne veut plus faire ? Où est-ce qu'on est fort ? Dans quelle ville on est moins bien ? Dans quelle ville il faut qu'on travaille plus ?  
Je sais que lorsqu’ on a fait un très bon festival situé pas loin d'une ville où on n'est jamais passé, le retour est bon au moment de jouer après dans cette salle. L’impact d’un bon festival joue beaucoup pour les nouvelles villes.

Comment se négocie une salle. Qui prend les risques ? Le groupe a aussi ses exigences sur le plan financier ?

Simon : Ça dépend des « deals » En fait soit tu produis en full, c'est-à-dire que tu loues la salle et tu prends tout le risque. Sois-tu coproduis avec la salle et tu co-réalises avec elle.  Le risque dépend de la nature du contrat signé.

Ok ç’est donc différent à chaque fois. Tu dois avoir besoin d’un solide appui juridique parce qu'il ne faut pas te tromper dans ce genre de négos ?

Simon :  Ça fait 15 ans qu'on fait ce métier. En vrai, au-delà des Stranglers et de façon général les contrats sont généralement bien faits. C'est toujours la même chose, la même trame.
On applique toujours plus ou moins le même contrat. Il y en a quelques nuances dans les clauses mais à la fin, on signe tous la même chose. Après comme tu le sais,  je produis d’autres artistes et donc je vois d'autres formes de contrats. Du coup je rajoute certains trucs parce que je me dis que cette formulation est plus précise ou plus « sécure ». Cela étant, tu sais, c'est quand même des contrats entre professionnels.
Donc, ce n'est pas la même chose que des contrats pour acheter des légumes ! On se connaît dans le métier. On se connaît bien sur le circuit des tournées.

J'imagine qu'il y a un budget prévisionnel sur une tournée, budget que tu prépares en amont.  Mais j'imagine aussi qu'il y a des dépenses qui ne sont pas forcément prévues, voir des écarts ou des dérapages liées au fait que tu fais jouer des artistes parfois imprévisibles ? 

Simon : Non, parce qu'avec les Stranglers, on travaille avec des supers professionnels.
En fait, les dérapages, ça arrive aux gens qui se font bouffer par l'artiste. Certains artistes te disent par exemple qu’ils veulent un dinosaure de 13 mètres sur scène juste avant de partir. Et si tu dis non…..alors là, la tournée risque de mal démarrer voir de n pas démarrer du tout !
Mais ça n'arrive plus vraiment ce genre de truc. Il y a des mecs dans le rap, récemment, qui ont fait des interviews en disant qu’ils ont perdu de l'argent sur de tel truc. Ca peut arriver. Tu peux manquer de bol. Après ça peut t'arriver en tournée avec par exemple ton tourbus qui se casse. Ca nous est déjà arrivé avec les Stranglers. Mais lendemain nous avions un nouveau tourbus. Donc là tu te démerde et tu trouves des solutions au plus vite.

Je connais un peu Gary Knighton  qui s'occupe de la logistique pour le groupe en tournée. 

Simon : Oui. Lui, c'est le monsieur logistique interne. Il suit les affaires courantes du groupe en tournée.  En fait, c'est ce qu'on appelle le tourmanager. Moi, je suis producteur et lui, c'est le tourmanager.
Il s'occupe vraiment de la vie « personnel » de chacun. Par exemple, je ne m'occupe pas de leur billet d'avion pour venir en France. C'est lui qui gère, parce qu’ils habitent tous à un endroit différent... Sinon, je deviendrai une agence de voyage ! Donc, ça, c'est lui qui gère toute cette partie. Tu l’as vu aussi s’occuper des « menus «  pour manger ou s’occuper de détails pratiques concernant le confort du groupe. Mais, je l'aide aussi sur beaucoup de choses, évidemment.
Mais lui, il s'occupe vraiment de la vie interne du groupe. Et comme tu le sais, ça fait 13 ans que je tourne avec eux et donc nous nous connaissons très bien.

Et sur la tournée, est-ce que tu as un droit de regard sur la partie concernant le concert, les chansons ou la disposition scénique ? 

Simon : C'est eux qui font leur spectacle, c’est eux qui gèrent leurs choix artistiques. Ça ne m'appartient pas. Parfois on discute de la setlist. 
Ils ont leur manager en Angleterre, Sil Wilcox. Ils ont une équipe qui est très soudée depuis 20 ans. Nous, on n'a pas grand-chose à dire sur la partie artistique. En fait, s'ils voulaient rajouter du matériel ou des décors sur scène, il faudrait qu'on en discute avant. Voir comment on pourrait se fournir en France.
Ce serait évidemment des coûts supplémentaires. Tu vois, quand ils font une grosse tournée pour l'Angleterre, ils emmènent une partie du décor pour la France. Évidemment que si je veux avoir la même chose pour 10 dates, cela va devenir trop cher au vu des jauges réservées.  

C'est pour ça que je te posais la question, parce que j'avais vu qu à Lille, il y avait les chandeliers sur la dernière tournée. Après, on a eu la scène normale sur les autres dates. Donc, je me suis dit qu'ils ne peuvent pas importer forcément tout le matos chez nous.

Simon : Exact. En fait, il y avait les chandeliers, parce qu'à Paris, il y avait la captation vidéo dans l’idée d’avoir un film du concert. Et comme en plus l'Angleterre n’est pas loin de  Lille, ça ne coûtait pas cher de s'y arrêter. 

J'avais entendu parler qu'ils étaient filmés. Il y aura peut-être une video un jour ou alors cette captation sera diffusée sur Olympia TV ? 

Simon : Ce n'est pas encore sorti sur Olympia TV. Après, je ne peux pas en dire plus.  Je ne sais pas à quel point ils veulent garder ça confidentiel. En tout cas,  Il n'y a pas de date de sortie pour l'instant. 

lls jouent à l'Olympia pratiquement à chaque fois. Et je crois qu'une fois, je t'avais demandé si vous n'aviez pas en tête de les faire jouer dans d'autres salles tout aussi prestigieuses. Je pensais à la fameuse salle Pleyel ou le Casino de Paris, question de changer un peu de format. Compliqué ?

Simon : Ce n'est pas compliqué. La salle Pleyel, c'est plus ou moins la même taille que l'Olympia. Et pour un aspect très pratico-pratique, c'est juste plus chiant de jouer à Pleyel au niveau des déchargements, des camions etc. C'est plus complexe alors que c’est la même jauge.
L'Olympia est ma salle préférée à Paris. Je trouve que c'est la jauge idéale. La salle sonne très bien. Je n'ai rien contre Pleyel, c'est une très belle salle aussi.  Mais voilà, il y a moins de contraintes à l'Olympia et on y est très bien. Je pense que si un jour, on doit changer de salle, on changera pour une salle plus grande. Après il faut passer de 2000 à 4000, ce n’est plus pareil.
 
À une époque, ils faisaient le Zénith. Sinon je les ai vus une fois au Bataclan, certes c’est plus petit que l’Olympia. 

Simon : Mais tu vois, c'est plus petit. En fait, à Paris, une fois que tu as passé l'Olympia et les 2000 places, tu n'as pas grand-chose, mis à part un Zénith ou un Palais des Sports. Et passer de 2000 à plus de 4000, c’est vraiment autre chose.

Toujours en parlant de salle et de ville, j'ai remarqué qu'il y a des villes où ils n'ont jamais joué. Chambéry, Toulon ou Avignon, il y a vraiment des coins où ils n'ont jamais posé leurs camions. Il y a aussi des coins où ils ont peu joué. Je pense à Grenoble. Quand tu fais ton choix de salle, est-ce que l'itinéraire en lui-même fait que vous avez une préférence géographique pour déterminer la tournée ?

Simon : Non, le seul truc c’est la dispo des salles. C'est déjà arrivé que plusieurs fois, on ne passe pas à certains endroits parce que la salle n'est pas dispo.
Tiens si on prend le cas de Chambéry, où je n'ai pas de souvenirs particuliers, c'est possible qu'on ait déjà fait des checks avec eux et qu'au final, ce n'était pas possible. Tout dépend avant tout de la disponibilité des salles. J’aimerai bien les faire jouer en Belgique également.

En acoustique ? 

Simon : Oui en effet. J’aurai adoré faire ça. 

En marge des Stranglers, tu aimerais faire « tourner » d’autres groupes britanniques ? Je pense à des groupes qui sont très peu venu en France comme les Damned ou Buzzcocks par exemple, voir Stiff Little Fingers ?

Simon : On travaille beaucoup à l’humain, au feeling. Ce n’est pas notre façon de faire que d’aller démarcher tels ou tels groupes. Il y a des opportunités, des rencontres mais tout se passe toujours au feeling. Sans compter que cela nécessiterait des fonds financiers que nous n’avons pas toujours de disponible.

Tu as sûrement vu le succès rencontré par la re formation des Sex Pistols. Ils ne jouent que dans des festivals ou sur des événements bien précis. Peux t on imaginer que les Stranglers fassent pareil à l’avenir. Moins de tournées standards et plus de festivals ou de dates spéciales, dans des lieux improbables ou surprenants ? Ce que fait Madness par exemple.

Simon : J’imagine, qu’à terme, cela peut se configurer comme ça. Mais à ce jour, ce n’est pas d’actualités. Et puis les concerts en tournée c’est vraiment autre chose. Ils jouent plus longtemps et la set list n’est pas du même type. C’est un autre public en tournée. Après il y a des exceptions pour certains festivals. Je pense à celui de Musilac en 2018. Une date incroyable ! Une ambiance exceptionnelle pour un public totalement acquis. Ils ont été très fort ce soir-là. Rien que d’en parler ça me donne encore des frissons ! Il y avait pourtant Simple Minds et Depeche Mode. Et les Stranglers ont créé la surprise.

Pour moi c’est le festival de Dinard. Ma ville natale ! Un souvenir exceptionnel. Pour finir notre interview et avant de parler de la bière que vous avez crée, avez-vous des projets pour le groupe l’année prochaine ?

Simon : On y travaille…c’est en cours mais tout cela sera dévoilé prochainement.

Et alors cette fameuse bière, La Raoule ?

Simon : Nous avons une marque de bière depuis 10 ans. C’est une bière faite en hommage au grand père de Jules. Celui-ci était un chanteur populaire dans le nord de la France. On a relancé cette bière qui vivotait. On a tout re travaillé sur le plan marketing et après avoir trouvé le bon brasseur, on a relancé cette bière avec succès. On bénéficie d’une distribution via les grandes enseignes. Tout cela est géré en parallèle de notre activité avec HS Production. Nous sommes implantés partout mais très fortement dans le nord. Nous on s’occupe de l’image de la marque. 

Ok je vais me débrouiller pour aller en acheter ; En tout cas un grand merci à toi Simon pour avoir accepté de faire cette interview. C’était aussi agréable qu’enrichissant. Je te dis à bientôt, d’une façon ou d’une autre ! Passe le bonjour à Jules.


Interview menée par Stéphane

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Les Stranglers annoncent une tournée française en 2026

=> Homard & Saucisse Productions

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