Nous avons le plaisir de vous proposer l'interview du directeur artistique de HS Productions. Merci à Simon Toulouse de nous faire partager sa passion pour la production d'artistes comme d’événements qui ne manquent jamais d'originalité. Simon qui a crée l'entreprise avec son ami Jules Delbarre nous livre dans cette interview les coulisses de son métier.
Grâce à eux, nous avons aussi et surtout le plaisir de profiter régulièrement des Stranglers en tournée comme que lors de certains festivals. HS productions c'est une équipe de professionnels qui fonctionnent à l'envie, au coup de cœur et au plaisir de bien faire les choses. Encore merci à Simon et Jules.
Simon, tout d’abord merci d’avoir accepté notre
invitation. Nous sommes très heureux de pouvoir échanger avec toi. Ta
société, HS Productions, que tu diriges avec Jules Delbarre nous permet
de voir les Stranglers quasiment tous les ans. Que ce soit en tournée ou
dans des festivals, vous faites jouer avec succès le groupe un peu
partout en France. Simon, pour commencer cette interview, parle nous un
peu de toi ? Et notamment de ta société de production ?
Simon :
J'organise des événements depuis que j'ai 18 ans. J'ai monté HS
Production pendant mes études, plus précisément pendant ma dernière
année de master en commerce international. C'était en décembre 2010.
J'étais encore étudiant et à la fin de mon stage, en septembre 2011,
j'ai ouvert des bureaux. Et en avril 2012, nous étions déjà sur la
première tournée des Stranglers ! Concernant les Stranglers, ils nous
ont fait confiance assez rapidement, du fait notamment de Jules et de
son réseau. Il connaissait beaucoup de monde dans le milieu musical.
En effet, mais je crois que Jules était aussi dans un groupe qui faisait leur première partie ?
Simon :
C'est ça. En fait, en 2007, Jules et son groupe avait fait la première
partie des Stranglers. Il s'était bien entendu avec Jean-Jacques et en
décembre 2010, Jules qui est alors à Londres, déjeune avec lui. Ce
dernier lui dit qu’il n’est pas content des tourneurs en France. Il
demande à Jules ce qu’il fait avec son groupe et Jules lui dit qu’il
vient de monter une boîte avec moi comme associé. Jean-Jacques lui
demande alors si HS Production peut faire « tourner » les Stranglers. On
a donc monté une première tournée après en avoir discuté avec Sil leur
manager. Ils ont accepté et nous avons eu un vrai succès avec cette
première tournée. Il faut dire aussi qu’ils avaient sorti l'album «
Giant » en 2012, qui était pour eux un vrai retour aux sources. Les
Stranglers ont eu un super accueil pour cette tournée. On avait fait
un gros travail de promo en 2012. Ils ont fait « Taratata », RTL2 en
live, Europe 1 etc . Bref tu vois, je pense que ça a joué aussi en notre
faveur pour cette première tournée. Ça faisait des années qu'ils
n'avaient pas eu autant de promos. On avait fait plein de trucs et c’est
ce qui nous a permis de relancer la machine sur la route.
Tu
as raison, avant vous, c'était un peu chaotique. Ils ne tournaient pas
beaucoup et ce n’était pas terrible. C’était aussi une autre époque,
plus compliqué pour le groupe avec Paul Roberts et John Ellis.
Simon :
Oui, en fait, on a eu de la chance aussi. On est tombé sur le moment où
musicalement, ils ont été dans ce que l’on appelle « l'alignement des
planètes ». Nous étions prêts à les faire tourner dans des bonnes salles
et eux ils avaient un bon album à proposer. Sur scène, c'était très
bien comme toujours et du coup l’audience du groupe a vraiment augmenté.
En termes de notoriété, c’était aussi parfait.
Avant de
parler des Stranglers, je te propose qu’on élargisse un peu le sujet de
l’interview. Parlons un peu de ta société, d'où vient le nom ? Pas
commun de s’appeler Homard et Saucisse Production !
Simon : C'est un secret, si tu trouves, je t'invite à un concert de ton choix.
Ok
! Et bien parlons un peu de HS Productions. Je suis allé voir tout ce
que vous faites avec Jules. J'ai vu, entre autres, que tu animais pas
mal de choses sur le plan musical. Vous avez de nombreuses activités
très variées à gérer. Vous avez même un concept qui m'a un peu épaté,
celui de permettre aux gens de faire un break entre midi et deux en
déjeunant dans un esprit guinguette. Tu proposes ainsi aux habitants, aux
salariés, de venir partager un moment convivial, culturel et
alimentaire !
Simon : En fait, c'est une
commande publique. Nous travaillons beaucoup avec les collectivités et
les institutions en général. Souvent ils ne savent pas trop comment s’y
prendre. Là ils voulaient quelque chose de vivant et donc on leur a
proposé de faire la programmation de ce concept à la fois urbain, cool
et utile. Puis on a eu l’idée de transformer ça en une sorte de
guinguette moderne. On travaille donc bien avec eux. L’idée c’est d’être
présent dans des endroits où il y a des difficultés. Des endroits où il
faut mettre un peu de couleur ! Je te parle bien de difficultés
urbaines, d’endroits parfois malfamés, bref des endroits comment dire,
peu utilisés ou peu visibles des usagers. On a aussi un autre concept
qui est de créer un événement entre les deux gares de Lille, entre Lille
Flandre et Lille Europe. Tu vois, vers l'Aéronef, pour te situer un peu
mieux. Il y a le deuxième plus grand parc à Lille. Il est peu fréquenté
et nous, quand on vient là, on apporte des choses « sympas ». Il y a
une ludothèque, des activités pour les enfants, des concerts, des
ateliers de graffiti et même du yoga. On essaie d’apporter une ambiance
ludique. Il y a aussi du cinéma en plein air. On essaye de valoriser un
espace qui ne l’est pas naturellement.
Oui, c'est ce que
j'avais cru comprendre en parcourant ton site. Il y a un autre concept
qui m'a bluffé. J'ai vu que vous utilisiez un chapiteau (de cirque), qui
peut recevoir jusqu’à cinq ou six mille personnes. Il s’agit pour vous
d’organiser un festival d’electro. Est-ce que ce chapiteau est réservé
seulement aux lillois ou peut-on imaginer de le rendre itinérant ?
Simon : Non,
en fait, le chapiteau appartient à un monsieur qui s'appelle Thierry
Ferry. Quand j'étais gamin en école primaire, j'allais dans ce cirque.
Cela s'appelait la Grande Fête Lilloise du Cirque. Et puis, quand ils
ont fermé le lieu au public, il a acheté un chapiteau qu'il a mis sur le
Champ de Mars. Et moi, pendant des années, je passais devant ce
chapiteau et je disais à Jules, putain ce serait bien de faire un
festival dans le chapiteau ! Ce serait cool, on est en plein Lille,
c'est » stylé » car le chapiteau est beau.
Et puis, en 2018, on a
contacté Thierry, et on a organisé le fameux festival sous le chapiteau.
Voilà c’est ça l’idée de Central 43. Mais, on n'a pas eu le droit de
continuer par la suite, parce que ça a fait trop de nuisances sonores
pour les voisins. On nous a proposé d'aller ailleurs, et on a refusé
parce que ce n'était plus du tout le concept d’origine.
En y pensant
on avait fait aussi tout un truc assez burlesque propre à ce genre
d’endroit. On avait fait venir des performeurs sur scène. C’était super
cool, mais ça n'a pas été un grand succès.
Pourtant la ville nous avait bien aidé au niveau de la « com ».
Elle
nous avait filé des 4x3 et d’autres supports dans toute la ville.
C'était super. Mais on n'a pas vendu assez de tickets… et donc on a
perdu beaucoup d'argent.
Et en plus, on n'a pas eu le droit de
recommencer après. Donc, ça a été un gros truc mais sans lendemain.
Après, ça nous a donné une bonne leçon en termes de timing, en termes
d’organisation... On apprend toujours des échecs. Tu vois, moi, j'en ai
créé plein des événements, j'en ai cocréé plein des festivals. Nous
étions dans cette dynamique. Je suis capable de sortir un festival en 4
mois. Ce n'est pas le problème, tu vois. Mais là je n’avais pas pris en
compte certains paramètres. Donc, c'était une bonne leçon et une bonne
expérience pour les projets futurs.
C’est vrai, on apprend
toujours plus d’une défaite que d’une victoire. Même si au final ça
coûte un peu de « ronds » !!! Mais bon, j'ai bien aimé le concept. Je me
suis dit, tiens, peut-être qu'ils vont le diffuser dans le reste du
pays.
Simon : J'adorerais le refaire. Un peu comme un chapiteau itinérant. Mais je crois que ça se fait déjà en France.
Moi,
j'imaginais que tu pourrais y faire tourner Irène Dresel. J'adore son
univers aussi bien musical que tout ce qu'elle crée autour. C'est une
vraie artiste. Elle vient des Beaux-arts et même les bijoux, les
t-shirts qu'elle fait sont d’une grande classe. Et je m'étais dit que ça
serait formidable de l'avoir sous un chapiteau ! Sinon j’ai vu aussi un
truc incroyable. Le fameux Digital Tour, c'est quoi de truc unique que
vous organisé pendant le Covid. Je n'ai pas bien compris le concept
mais apparemment, tu as organisé une tournée en mode virtuel pour Medi
?
Simon : En fait, on était les premiers à avoir proposé un tel concept.
L'idée,
c'était qu'on fasse jouer Medi. Comme on ne pouvait pas tourner avec le
Covid puisque les salles étaient fermées, on a proposé une tournée
numérique. En fait, Medi joue dans son salon, mais depuis votre page
Instagram ou FB, on retransmet le concert à vos invités. Donc, c'était
un peu du genre le Medi Digital Tour ! C'était original, marrant et les
gens ont accroché. Car il ne faut oublier que les salles de spectacles
étaient alors en grande difficulté.
On parlait beaucoup des festivals
mais on parlait peu des concerts et des artistes. Et donc nous on a
choisi d’aller chez les gens depuis leurs réseaux sociaux. Et avec
succès en plus.
Comment s’articulent et se répartissent vos diverses activités ?
Simon : Pendant
un moment, on s'est posé la question. On s'est dit, tiens, on va
regarder les chiffres. C'est quoi notre plus grosse activité ? Et
finalement, c'est assez équilibré entre nos trois branches, HS Prod, HS
Live, HS Studio. En termes de chiffre d'affaires, c'est assez équilibré.
Cela
étant, on a divisé les trois parties pour une meilleure compréhension
de notre offre. A une époque beaucoup de gens nous disaient ne pas
comprendre pas ce que nous faisions. Ça faisait un peu « gloubi-boulga »
! Et donc là, on a redivisé en trois activités pour que ce soit plus
clair et plus facile à comprendre. Notre site est nettement plus clair
maintenant.
Ça me fait une bonne transition avec les
Stranglers. Comment se prépare, s’organise une tournée ? Quelles sont
les premières étapes pour démarrer une tournée ?
Simon : Déjà,
je leur demande s'ils ont envie de tourner ! C'est la première
question, tu vois. Pour des artistes français, c'est un peu plus facile
parce que les mecs sont plus facilement disponibles. Alors que les
Stranglers, eux, tournent un peu partout dans le monde, toute l'année.
Parce
que si tu regardes bien, ça ne s'arrête jamais pour eux. Il n'y a qu'au
Covid où ils se sont arrêtés. Sinon, il y a très peu d'années où il n'y
a pas de concert du tout. Ils tournent tout le temps. Donc déjà, tu
leur demandes une période de libre.
Après, on bloque la période. Et
là mon travail commence. Je dois trouver un maximum de salles libres
dans la période qu'on m'a donnée. Et de me demander quelle salle on a
déjà faite ? Quelle salle on ne veut plus faire ? Où est-ce qu'on est
fort ? Dans quelle ville on est moins bien ? Dans quelle ville il faut
qu'on travaille plus ?
Je sais que lorsqu’ on a fait un très bon
festival situé pas loin d'une ville où on n'est jamais passé, le retour
est bon au moment de jouer après dans cette salle. L’impact d’un bon
festival joue beaucoup pour les nouvelles villes.
Comment se négocie une salle. Qui prend les risques ? Le groupe a aussi ses exigences sur le plan financier ?
Simon :
Ça dépend des « deals » En fait soit tu produis en full, c'est-à-dire
que tu loues la salle et tu prends tout le risque. Sois-tu coproduis
avec la salle et tu co-réalises avec elle. Le risque dépend de la
nature du contrat signé.
Ok ç’est donc différent à chaque
fois. Tu dois avoir besoin d’un solide appui juridique parce qu'il ne
faut pas te tromper dans ce genre de négos ?
Simon :
Ça fait 15 ans qu'on fait ce métier. En vrai, au-delà des Stranglers et
de façon général les contrats sont généralement bien faits. C'est
toujours la même chose, la même trame.
On applique toujours plus ou
moins le même contrat. Il y en a quelques nuances dans les clauses mais à
la fin, on signe tous la même chose. Après comme tu le sais, je
produis d’autres artistes et donc je vois d'autres formes de contrats.
Du coup je rajoute certains trucs parce que je me dis que cette
formulation est plus précise ou plus « sécure ». Cela étant, tu sais,
c'est quand même des contrats entre professionnels.
Donc, ce n'est
pas la même chose que des contrats pour acheter des légumes ! On se
connaît dans le métier. On se connaît bien sur le circuit des tournées.
J'imagine
qu'il y a un budget prévisionnel sur une tournée, budget que tu
prépares en amont. Mais j'imagine aussi qu'il y a des dépenses qui ne
sont pas forcément prévues, voir des écarts ou des dérapages liées au
fait que tu fais jouer des artistes parfois imprévisibles ?
Simon : Non, parce qu'avec les Stranglers, on travaille avec des supers professionnels.
En
fait, les dérapages, ça arrive aux gens qui se font bouffer par
l'artiste. Certains artistes te disent par exemple qu’ils veulent un
dinosaure de 13 mètres sur scène juste avant de partir. Et si tu dis
non…..alors là, la tournée risque de mal démarrer voir de n pas démarrer
du tout !
Mais ça n'arrive plus vraiment ce genre de truc. Il y a
des mecs dans le rap, récemment, qui ont fait des interviews en disant
qu’ils ont perdu de l'argent sur de tel truc. Ca peut arriver. Tu peux
manquer de bol. Après ça peut t'arriver en tournée avec par exemple ton
tourbus qui se casse. Ca nous est déjà arrivé avec les Stranglers. Mais
lendemain nous avions un nouveau tourbus. Donc là tu te démerde et tu
trouves des solutions au plus vite.
Je connais un peu Gary Knighton qui s'occupe de la logistique pour le groupe en tournée.
Simon :
Oui. Lui, c'est le monsieur logistique interne. Il suit les affaires
courantes du groupe en tournée. En fait, c'est ce qu'on appelle le
tourmanager. Moi, je suis producteur et lui, c'est le tourmanager.
Il
s'occupe vraiment de la vie « personnel » de chacun. Par exemple, je ne
m'occupe pas de leur billet d'avion pour venir en France. C'est lui qui
gère, parce qu’ils habitent tous à un endroit différent... Sinon, je
deviendrai une agence de voyage ! Donc, ça, c'est lui qui gère toute
cette partie. Tu l’as vu aussi s’occuper des « menus « pour manger ou
s’occuper de détails pratiques concernant le confort du groupe. Mais, je
l'aide aussi sur beaucoup de choses, évidemment.
Mais lui, il
s'occupe vraiment de la vie interne du groupe. Et comme tu le sais, ça
fait 13 ans que je tourne avec eux et donc nous nous connaissons très
bien.
Et sur la tournée, est-ce que tu as un droit de
regard sur la partie concernant le concert, les chansons ou la
disposition scénique ?
Simon : C'est eux
qui font leur spectacle, c’est eux qui gèrent leurs choix artistiques.
Ça ne m'appartient pas. Parfois on discute de la setlist.
Ils ont
leur manager en Angleterre, Sil Wilcox. Ils ont une équipe qui est très
soudée depuis 20 ans. Nous, on n'a pas grand-chose à dire sur la partie
artistique. En fait, s'ils voulaient rajouter du matériel ou des décors
sur scène, il faudrait qu'on en discute avant. Voir comment on pourrait
se fournir en France.
Ce serait évidemment des coûts supplémentaires.
Tu vois, quand ils font une grosse tournée pour l'Angleterre, ils
emmènent une partie du décor pour la France. Évidemment que si je veux
avoir la même chose pour 10 dates, cela va devenir trop cher au vu des
jauges réservées.
C'est pour ça que je te posais la
question, parce que j'avais vu qu à Lille, il y avait les chandeliers
sur la dernière tournée. Après, on a eu la scène normale sur les autres
dates. Donc, je me suis dit qu'ils ne peuvent pas importer forcément
tout le matos chez nous.
Simon : Exact. En
fait, il y avait les chandeliers, parce qu'à Paris, il y avait la
captation vidéo dans l’idée d’avoir un film du concert. Et comme en plus
l'Angleterre n’est pas loin de Lille, ça ne coûtait pas cher de s'y
arrêter.
J'avais entendu parler qu'ils étaient filmés. Il y
aura peut-être une video un jour ou alors cette captation sera diffusée
sur Olympia TV ?
Simon : Ce n'est pas
encore sorti sur Olympia TV. Après, je ne peux pas en dire plus. Je ne
sais pas à quel point ils veulent garder ça confidentiel. En tout cas,
Il n'y a pas de date de sortie pour l'instant.
lls jouent à
l'Olympia pratiquement à chaque fois. Et je crois qu'une fois, je
t'avais demandé si vous n'aviez pas en tête de les faire jouer dans
d'autres salles tout aussi prestigieuses. Je pensais à la fameuse salle
Pleyel ou le Casino de Paris, question de changer un peu de format.
Compliqué ?
Simon : Ce n'est pas compliqué.
La salle Pleyel, c'est plus ou moins la même taille que l'Olympia. Et
pour un aspect très pratico-pratique, c'est juste plus chiant de jouer à
Pleyel au niveau des déchargements, des camions etc. C'est plus
complexe alors que c’est la même jauge.
L'Olympia est ma salle
préférée à Paris. Je trouve que c'est la jauge idéale. La salle sonne
très bien. Je n'ai rien contre Pleyel, c'est une très belle salle
aussi. Mais voilà, il y a moins de contraintes à l'Olympia et on y est
très bien. Je pense que si un jour, on doit changer de salle, on
changera pour une salle plus grande. Après il faut passer de 2000 à
4000, ce n’est plus pareil.
À une époque, ils faisaient le Zénith. Sinon je les ai vus une fois au Bataclan, certes c’est plus petit que l’Olympia.
Simon : Mais
tu vois, c'est plus petit. En fait, à Paris, une fois que tu as passé
l'Olympia et les 2000 places, tu n'as pas grand-chose, mis à part un
Zénith ou un Palais des Sports. Et passer de 2000 à plus de 4000, c’est
vraiment autre chose.
Toujours en parlant de salle et de
ville, j'ai remarqué qu'il y a des villes où ils n'ont jamais joué.
Chambéry, Toulon ou Avignon, il y a vraiment des coins où ils n'ont
jamais posé leurs camions. Il y a aussi des coins où ils ont peu joué.
Je pense à Grenoble. Quand tu fais ton choix de salle, est-ce que
l'itinéraire en lui-même fait que vous avez une préférence géographique
pour déterminer la tournée ?
Simon : Non,
le seul truc c’est la dispo des salles. C'est déjà arrivé que plusieurs
fois, on ne passe pas à certains endroits parce que la salle n'est pas
dispo.
Tiens si on prend le cas de Chambéry, où je n'ai pas de
souvenirs particuliers, c'est possible qu'on ait déjà fait des checks
avec eux et qu'au final, ce n'était pas possible. Tout dépend avant tout
de la disponibilité des salles. J’aimerai bien les faire jouer en
Belgique également.
En acoustique ?
Simon : Oui en effet. J’aurai adoré faire ça.
En
marge des Stranglers, tu aimerais faire « tourner » d’autres groupes
britanniques ? Je pense à des groupes qui sont très peu venu en France
comme les Damned ou Buzzcocks par exemple, voir Stiff Little Fingers ?
Simon : On
travaille beaucoup à l’humain, au feeling. Ce n’est pas notre façon de
faire que d’aller démarcher tels ou tels groupes. Il y a des
opportunités, des rencontres mais tout se passe toujours au feeling.
Sans compter que cela nécessiterait des fonds financiers que nous
n’avons pas toujours de disponible.
Tu as sûrement vu le
succès rencontré par la re formation des Sex Pistols. Ils ne jouent que
dans des festivals ou sur des événements bien précis. Peux t on imaginer
que les Stranglers fassent pareil à l’avenir. Moins de tournées
standards et plus de festivals ou de dates spéciales, dans des lieux
improbables ou surprenants ? Ce que fait Madness par exemple.
Simon :
J’imagine, qu’à terme, cela peut se configurer comme ça. Mais à ce
jour, ce n’est pas d’actualités. Et puis les concerts en tournée c’est
vraiment autre chose. Ils jouent plus longtemps et la set list n’est pas
du même type. C’est un autre public en tournée. Après il y a des
exceptions pour certains festivals. Je pense à celui de Musilac en 2018.
Une date incroyable ! Une ambiance exceptionnelle pour un public
totalement acquis. Ils ont été très fort ce soir-là. Rien que d’en
parler ça me donne encore des frissons ! Il y avait pourtant Simple
Minds et Depeche Mode. Et les Stranglers ont créé la surprise.
Pour
moi c’est le festival de Dinard. Ma ville natale ! Un souvenir
exceptionnel. Pour finir notre interview et avant de parler de la bière
que vous avez crée, avez-vous des projets pour le groupe l’année
prochaine ?
Simon : On y travaille…c’est en cours mais tout cela sera dévoilé prochainement.
Et alors cette fameuse bière, La Raoule ?
Simon : Nous
avons une marque de bière depuis 10 ans. C’est une bière faite en
hommage au grand père de Jules. Celui-ci était un chanteur populaire
dans le nord de la France. On a relancé cette bière qui vivotait. On a
tout re travaillé sur le plan marketing et après avoir trouvé le bon
brasseur, on a relancé cette bière avec succès. On bénéficie d’une
distribution via les grandes enseignes. Tout cela est géré en parallèle
de notre activité avec HS Production. Nous sommes implantés partout mais
très fortement dans le nord. Nous on s’occupe de l’image de la marque.
Ok
je vais me débrouiller pour aller en acheter ; En tout cas un grand
merci à toi Simon pour avoir accepté de faire cette interview. C’était
aussi agréable qu’enrichissant. Je te dis à bientôt, d’une façon ou
d’une autre ! Passe le bonjour à Jules.
Interview menée par Stéphane
____ __ _
- Les Stranglers annoncent une tournée française en 2026


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