lundi 17 novembre 2014

Sur les traces des Stranglers - Episode 2 : Londres (1ère partie)

Suite de nos billets Spécial 40 ans... Sur les traces des Stranglers.
A partir du dernier trimestre 1975, l'histoire des Stranglers se déplace à Londres où ils jouent de plus en plus souvent et finissent par attirer l'attention de la presse et des maisons de disques. Fin 1976, ils abandonneront même la petite maison de Chiddingfold pour se relocaliser dans la capitale. [NDLR : plus de renseignements sur cette période dans l'article wikipedia consacré à Rattus Norvegicus]


TW
Le studio d’enregistrement TW dans lequel les Stranglers enregistrent leurs premières maquettes « professionnelles » en septembre 1974. Ils apprécient tellement le lieu et le jeune ingénieur du son qui y travaille (Alan Winstanley) qu’ils y reviendront enregistrer leurs trois premiers albums. Le studio a disparu aujourd’hui mais pour le pèlerinage, vous pouvez vous rendre au 211 Fulham Palace Road, dans l’ouest de Londres. A l’époque, le studio est au sous-sol. Au dessus, un magasin d’instruments de musique fait le bonheur de Hugh qui vient y emprunter des guitares après l’heure de la fermeture.


Albion management
A l’automne 1975, le groupe contacte une agence de booking qui vient de se monter dans la capitale britannique : Albion Management. Gérée par Derek Savage et Dai Davies, elle va jouer un rôle crucial dans la carrière des Stranglers en leur ouvrant les portes des pubs londoniens. Située au 12 Putney Bridge Road dans le sud-ouest de Londres, l’immeuble et le bureau (au 1er étage) ne payent pas vraiment de mine mais le succès des Stranglers va permettre aux deux gérants de lancer leur affaire : ils montent successivement une maison d’édition (Albion Music) puis de disques (Albion Records).


Hope & Anchor
Parmi les pubs que gère Albion Management, le Hope & Anchor à Islington tient une place à part dans le cœur du groupe. C’est là qu’ils débutent « une résidence de 25 ans » selon les termes de la publicité qui passe dans les journaux de l’époque. Fred Grainger, le patron, leur a confié l’animation du dimanche soir, le jour le plus mort de la semaine. La légende veut que le premier soir, un homme se soit enfin présenté, un peu après l’heure où le concert aurait dû débuter, et que Hugh lui ait payé une bière pour l’inciter à rester. Le dimanche suivant, il revenait avec quelques amis et au bout de cinq semaines, le concert affichait complet. Fred Grainger qui sera toujours un ardent supporter du groupe, est mentionné dans les paroles de Bitching : « Why can’t you all be like a Grainger man ? »


Nashville (Famous 3 KIngs)
Autre pub londonien : le Nashville (rebaptisé aujourd’hui Famous 3 Kings) au coin de la North End Road et de la West Cromwell Road, dans le quartier de Kensington. Le 10 décembre 1976, les Stranglers vont y enregistrer un album live qui ne sortira jamais. Inspiré par le succès qu’a remporté Stupidity, l’album live de Dr Feelgood en octobre 76, United Artists, avec laquelle les Stranglers ont signé quatre jours auparavant, pense en faire le premier album du groupe. Mais personne n’est satisfait du résultat et depuis, les bandes dorment dans les coffres d’EMI.


Roundhouse
La Roundhouse de Londres, dans le quartier de Camden Town, est un ancien dépôt de trains transformé en salle de concert. En mai 1976, les Stranglers sont choisis pour y faire la première partie de Patti Smith puis le 4 juillet 1976, ils représentent la Grande Bretagne au concert qui célèbre l’indépendance des Etats-Unis. La tête d’affiche est constituée par les Flamin Groovies et la première partie par les Ramones d’abord et ensuite, par eux. Le concert, auquel assistent de nombreux groupes punk existants ou en devenir, est une source d’inspiration pour beaucoup d’entre eux. Contrairement à la légende, les Clash et les Sex Pistols ne sont pas dans le public puisqu’ils sont eux-mêmes en concert à Sheffield. Mais le lendemain 5 juillet, l’affiche est doublée au Dingwalls, un pub de Londres et un « célèbre » incident va opposer le clan Stranglers au clan Clash-Sex Pistols.


Old Knoll (Blackheath)
Ce joli manoir situé dans le quartier de Blackheath (sud-est de Londres) n’est rien moins que le lieu où a été prise la photo de la pochette de Rattus Norvegicus. A l’époque, la demeure appartient à un antiquaire qui l’a enregistrée auprès d’une agence pour en faire un décor de films et de photos. Les objets qui figurent sur la pochette lui appartiennent : horloge, renards empaillés, lances, mannequin... Les Stranglers y reviendront tourner la vidéo de Midnight Summer Dream en 1983.


SIS1
Au 40 Woodyates Road, Tony Moon rédige pendant deux ans la première mouture du fanzine Strangled, aidé d’Alan Edwards, l’attaché de presse du groupe. Mais cette première édition périclite en 1979 quand Tony Moon se lance lui-même dans le rock. C’est Jet qui reprend alors l’affaire en tant qu’éditeur jusqu’en 1986 où c’est JJ qui s’y colle. L’aventure s’achèvera en 1997, faute de moyens mais elle est remplacée aujourd’hui par le site officiel tenu par Owen.
Vous trouverez les tous premiers exemplaires de Strangled en pdf (et en anglais) sur le site de Gary Kent : http://strangled.co.uk/Magazines.htm



Crédits photos:
TW studios/Albion/Old Knoll (Blackheath)/SIS: Gary Kent @ www.strangled.co.uk
Hope & Anchor: Tarquin Binary/Wikimedia Commons
Nashville: Ewan Munro/Flickr Roundhouse: R Sones/geograph.org.uk

Voir aussi : Sur les traces des Stranglers - Episode 1 : Guildford

5 commentaires:

Anonyme a dit…

du beau boulot, très intéressant...merci
youz

Stranglers France a dit…

Bonjour Youz,
Merci pour le commentaire.
En espérant que la seconde partie (londonienne) te plaise tout autant.
A suivre...

fakor a dit…

Impeccable, comme d'hab! Merci pour votre taff l'équipe du blog ;)

Stranglers France a dit…

Bonjour Fakor,
Merci pour le compliment.
Nous travaillons à la seconde partie et espérerons la mettre en ligne très prochainement.

Anne lu a dit…

Génial!! Merci pour toutes ces infos et les photos qui les illustrent. C est clair, on ne s'embrouille pas c'est impec !! Thanks à lot