jeudi 31 octobre 2024

19 octobre 2024: Ouest Park (Le Tetris) au Havre

 "Fifty Years In Black" - Tournée anniversaire

Les Meninblack/FR ont décidé de vous faire revivre certains des concerts de cette tournée anniversaire.

Le concert du samedi 19 octobre au Havre, par RV.

 

 « LA Havre », le Tétris. Une coquille s’était glissée sur l’affiche des 50 ans de carrière, ç’est Tétris... pour les havrais (d’origine, que je suis), mais ce fut finalement, un réel plaisir de retrouver les Stranglers.

Pour l’anecdote, la ville du Havre reste liée à jamais, à la première venue du groupe, sur le sol français. C’était le 20 avril 1977, au Petit Théâtre. Les plus anciens peuvent peut-être se souvenir de leur prestation (ils jouaient devant une trentaine de personnes). Ils défendaient, à cette époque, les morceaux, de leur première galette  le « Rattus norvegicus », toute droit sortie du four.

Depuis 16 ans, le Festival Ouest park se déroule dans le fort de Tourneville : Dans l’enceinte d’un  espace militaire, reconvertit, en espace culturel, comprenant le Tétris, une imbrication de conteneurs colorés (et oui, le grand port à conteneurs n’est pas trop loin, à vol de mouette) et à une autre extrémité, se situe le CEM (Centre d’expressions Musicales). A l’époque, je me souviens que l’on trouvait son bonheur, en réservant un créneau dans une des salles de répétition. C’est d’ailleurs dans ces lieux, à l’age de 18 ans que j’ai fait mes premières armes à la basse, dans mon 1er groupe. 

 

Retour en 2024 : L’espace est donc constitué des bâtiments décrits juste avant et des chapiteaux installés, pour l’occasion afin d’accueillir différents artistes. J’entre donc dans le Tétris. Une salle est consacrée au jeux d’arcades des eighties et de flippers (ça fait drôle, car ça fait quelques années que je n’ai pas touché à un flipper). En face, dans un couloir qui mène à la salle de spectacle, est installé le merchandising des Stranglers (pas trop de d’articles originaux, au passage).

Arrive bientôt 21H00. La salle de spectacle me paraît pas plus grande que cela, elle se remplit doucement et lorsqu’on lève les yeux, on peut déjà voir un public au balcon.
La première partie commence : « Loverman » s’installe.


Un artiste qui réalise un one man show, en alternant piano, trompette à coulisse, guitare.
Un peu laborieux au départ, mais au fil des titres, on ressent de plus en plus, une certaine assurance.
Ce sont des allers/retours dans la salle, allant au contact du public. Il tend le micro vers quelques spectateurs, ce qui instaure progressivement, une vraie relation.
Pour finir, le dernier titre sera interprété par une spectatrice, choisie au hasard, qui l’accompagnera, durant toute la durée, alors qu’il retourne sur scène, à son piano.
 
Fin de la première partie, les projecteurs s’allument. Et comme par magie, je vois Fabrice et puis David, par la suite. Puis, la « french family » se retrouvera à l’extérieur (on s’était déjà rencontré durant le concert au 106, à Rouen, en mars 2023).

(Le smartphone ne passait pas et le seul endroit, « joignable », bien évidemment...c’était dans la salle de concert). On discute alors Stranglers, anecdotes, etc.

La seconde partie est sur la point de commencer, les lumières s’éteignent.
Intro, puis enchaînement des morceaux. Le groupe doit respecter un timing de 70 minutes.
Mais pendant ce temps imparti, on retrouve les tubes des albums, des différentes époques, constituant un large éventail (bienvenu, car il fait chaud dans la salle…), partant de « Rattus Norvegicus » à leur dernier album « Dark Matters ».  
Génial d’entendre en live des titres comme « Just like nothing on earth », « Genetix » issu de l’album « The Raven ». Celui-ci, peut paraître, le moins accessible en première approche, mais il possède des expérimentation sonores intéressantes. A réécouter, pour la complexité dans la mise en place de certains morceaux. - (https://odysee.com/@oxoland.2000:9/Le-Tetris-19-10-2024-Stranglers--Extrait-Basse-Genetix:7)

Le 1er album est aussi, bien représenté, avec « Peaches », « Hanging around », « Get a grip », « Nice and sleazy », « Go buddy go ». Pour ce dernier, JJ prend le micro et rappelle que c’était leur tout premier morceau, joué dans les pubs. - (https://odysee.com/@oxoland.2000:9/Le-Tetris-19-10-2024-Stranglers--pr%C3%A9sentation-Go-Buddy-Go:1)
L’album « Black and white », quant à lui, est bien mis en avant avec « Toiler », « Sweden ». - (https://odysee.com/@oxoland.2000:9/Le-Tetris-19-10-2024-Stranglers--Solo-Clavier-Sweden:a)

Entre temps, on aura droit à un « Don‘t bring harry », version frenchy, avec, si l’on y prête attention, quelques paroles modifiées pour le live.  
Les titres  « Golden brown » et « Always the sun » qui font toujours l’humanité envers le public français, car, les plus diffusés. - (https://odysee.com/@oxoland.2000:9/Le-Tetris-19-10-2024-Stranglers--Extrait-Golden-Brown:e) - (https://odysee.com/@oxoland.2000:9/Le-Tetris-19-10-2024-Stranglers-Extrait-Always-The-Sun:9)

A noter, de superbes versions directes, du dernier album « Dark Matters » : « White Stallion » , « Water », « Breathe » - (https://odysee.com/@oxoland.2000:9/Le-Tetris-19-10-2024-Stranglers--Extrait-Basse-Water:6)

Un set impeccable d’un bout à l’autre, sans relâchement, sans pause, sans possibilité de rappel (timing oblige). 

Il y aura, entre autre, la prise de parole de JJ concernant la singularité de l’urbanisme de la ville : « On m’a expliqué pourquoi les rues du Havre sont comme ça et comme ça... » représentant par la gestuelle et de ses avant-bras, les rues perpendiculaires. « C’est à cause des britanniques qui ont bombardé la ville...». (Réactions dans la salle). - (https://odysee.com/@oxoland.2000:9/Le-Tetris-19-10-2024-Stranglers---Le-Havre:f)

Il est a rappelé que la ville a subit la plus lourde des pertes civiles françaises durant la seconde guerre mondiale et c’est également celle qui a été la plus bombardée (par les britanniques...) afin « d’affaiblir » l’occupant allemand. A la reconstruction, s’en est suivie, la création de longues voies de circulations linéaires et perpendiculaires afin de mettre en place dans l’urgence, l’urbanisme, caractérisée par l’emploi du préfabriqué béton, pensé par l’architecte Auguste Perret. 
C’est ainsi que le fort de Tourneville dans lequel s’est déroulé le festival, a historiquement servit de garnison allemande au sol, durant la seconde guerre mondiale ; les américains l’investiront par la suite.



Aujourd’hui, les lieux ont laissé place à un espace musical, pour le bonheur de toutes et de tous.

 

____ __ _

- Photos de RV et Fabrice
=> LE TETRIS

2 commentaires:

June a dit…

Superbe review! On y est ! Bon, perso, pas du tout fan de la 1ère partie avec l'impression qu'il tentait de meubler les 10 dernières minutes, et puis il y a surtout qu'on nous avait dit qu'il n'y aurait pas de 1ère partie et que la salle n'ouvrirait que pour les Stranglers, donc pas de place devant à notre arrivée ! Sinon , festival sympa avec des bénévoles et un public au top! Et puis les Stranglers en forme! Et toujours un plaisir de retrouver les copains inblack!

Bladerunner a dit…

Excellente soirée malgré un concert trop court, configuration Festival oblige... Néanmoins 70 mns très intense !!!