"Fifty Years In Black" - Tournée anniversaire
Les Meninblack/FR ont décidé de vous faire revivre certains des concerts de cette tournée anniversaire.
Le concert du mercredi 9 octobre à Paris, par AnneLu.
Il est 17h ; le ciel est noir et il pleut très fort. Trop fort. Après le soleil lillois d’hier…. Mais ce soir c’est le soir où depuis 10 ans tous les copains de France et de Navarre essaient de se retrouver pour le concert de l’Olympia. Certains manquent à l’appel et on pense fort à eux.
Opéra. Je sors du métro et file le long du boulevard des Capucines. Les gouttes tombent en fines lignes sur mon ciré. Les copains sont dispersés dans les cafés du coin mais je préfère commencer à faire la queue d’autant que le service d’ordre nous laisse nous abriter dans l’entrée de l’Olympia.
Attendre. Oui, mais arriver très tôt présente aussi plusieurs avantages. Bien sûr être en 1ère ligne et toucher presque du doigt la scène mais c’est aussi le plaisir un peu enfantin, l’irrésistible envie de marcher puis de courir le long de ce mythique hall rouge et noir au carrelage art déco. Lorsque la salle s’ouvre à nous, vide, alors on dévale sans complexe jusqu’aux barrières de fer.
Ce soir c’est encore un concert en deux sets, idée que je trouve géniale. Pour nos dos et nos jambes d’abord il faut bien le dire…. Pour éviter aussi parfois des 1ères parties catapultées par la production et dont le style est à l’autre bout de la planète MIB…
La famille arrive peu à peu, s’agglutine, se retrouve, s’exclame, se congratule. Comme à Lille le rideau du fond de scène ne porte pas le nom des Stranglers. En mars dernier, lorsque la tournée des 50 ans a débutée, lorsque ce décor aux lourds chandeliers et gros spots cinéma est apparu, les jeux de lumière ont parfois fait apparaître, ondulant sur les plis du rideau, un énorme dragon. J’imagine qu’année du dragon oblige….
Mais surtout aujourd’hui, la surprise vient d’une grosse caméra sur rail qui nous fixe, immobile, une miette inquisitrice. Intimidante à cet instant. Dix ans après le DVD fait dans cette même salle et qui a quelque part, consacré Jim, le dauphin de Jet Black comme nouveau batteur du groupe.
L’heure tourne. On renifle les pogoteurs afin de ne pas se trouver sur le chemin d’une chaussure volante ou risquer de se piquer sur une iroquoise imposante.
Sur scène le staff caméras s’étoffe avec deux caméras à l’épaule de plus. A gauche on distingue les basses de JJ sagement rangées côte à côte. Certains partent en voyage avec 5 paires de chaussures, d’autres avec 5 basses. Tiens ? Comme hier à Lille, pas d’ampli guitare ni d’ampli basse... Je n’ai pas de réponse au pourquoi.
Les lumières s’éteignent et de l’ombre surgit un cercle rouge qui entoure un grand tambour suspendu à la verticale. Une entrée en matière brève mais impressionnante. C’est un petit bout de femme japonaise qui fait résonner la peau de son taiko. Et la pratique du taiko est parfois assimilée à un art martial. Tiens donc…. On sait que le positionnement du corps est primordial pour obtenir le bon son et libérer l’énergie. Ses bras montent et descendent et les bachis battent le tambour avec vigueur et précision. La démonstration se termine par un kiai. Magique.
Les MIB prennent la place. Le public est très enthousiaste ce soir et le restera jusqu’à la fin. C’est l’Olympia mais c’est aussi peut-être un peu l’effet caméra. Ce sera un chouette DVD pour sûr !
La set list est la même qu’hier à Lille mais les interprétations sont à chaque fois uniques et c’est bien le principal.
Je me dis que décidément, débuter par J.L.N.O.E est une riche idée. Et quand arrivent les vents du Nord je frémis un peu plus. Somptueux morceau que JJ interprète ce soir avec beaucoup de conviction et de force.
Et puis il y a le voluptueux Breathe qui s’enroule et se déroule en volutes légères, avant de s’élancer et nous envelopper tous. Léger et insaisissable, comme l’amour. Magnifique moment qui me remue plus aujourd’hui qu’hier.
La coupure de 20 minutes entre les deux sets est remplie par des reprises des Stranglers. Là encore c’est inédit.
Je ne vais pas énumérer tous les morceaux, nous les connaissons tous, parfois sous plusieurs versions et chacun y met ses propres émotions.
Mais dans ce cru Olympia 2024, je suis frappée par une sincérité, une vraie envie de partager un moment fort. Beaucoup d’enthousiasme des deux côtés, une vraie communion, sans effets karaoké prononcés pour les éternels « Always the sun » ou « Peaches ».
Un soir tellement vrai même, que Baz en perd son latin quelques instants
sur Golden Brown. Et si le public de vieux fans que nous sommes ne s’y
est pas trompé, c’est un éclat de rire général, réconfortant. Tellement
sincère que JJ ne peut rien faire d’autre que consoler Baz d’une petite
tape sur l’épaule. Impossibilité d’un « Never again »…
« C’est rien va ! tu feras mieux la prochaine fois…. ». Rafraîchissant !
Claps de fin avec un JJ assis sur le bord de la scène pour signer un ou deux vinyles et un « Thank you very very very very much » de Baz avec ce petit accent du nord tout juste perceptible pour nous français….
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Vidéo de "Genetix" sur YT : https://www.youtube.com/watch?v=zzdZBxzMXCk
=> L'OLYMPIA
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