lundi 15 avril 2024

50 YEARS IN BLACK : Edimburg, le 9 mars 2024

Nous avons le plaisir de vous proposer quelques comptes rendus des concerts de la dernière tournée britannique. Cette tournée des 50 ans a en effet été triomphale !

Avec plus de 200 concerts des Stranglers à son actif, au travers de son récit, (Thierry) Mac Ghisl nous fait revivre le concert au Usher Hall.


Voilà nous décidons de partir la veille du concert pour passer quelques jours à Edinburg. Vendredi 08 Mars : 6h du mat nous quittons notre petit bled pour décoller de Charles de Gaule à 10h 20  vers Edinburg airport.

Ça fait au moins une dizaine d’années que je n’avais plus mis les pieds sur le sol écossais. C’est toujours une sensation inexplicable quand j’arrive là bas, Mes ancêtres? Je me sens comme chez moi … Allez savoir…

Cette journée sera principalement  consacrée à l’installation à l’hôtel et traîner dans la Royal Mile et Grassmarket sans oublier les pubs. 

Jour J 09 Mars : il tombe un petit crachin et pour ce mettre dans l’ambiance il y a les Straighten Out qui jouent au Bannerman’s. Un pub tout voûté, qui est plein a craquer de fans des M.I.B dont Michel (Rattus Nosferatus) la bière coule déjà à flot. Un set de 2h -2h30 on révise déjà tout les classiques. Ça me permet de revoir des têtes que je n’avais plus vue depuis un moment. Vers 18h on se dirige vers le QG, qui ce soir est le Shakespeare. Pub situé en face du Usher Hall.

19h30 Go pour la salle, nous arrivons à nous faufiler pour se retrouver au 2e rang, bien placé comme à l’habitude. La salle est dans le style du Royal Albert Hall, avec des places debout, des balcons avec sièges. La salle a été inaugurée en 1914 et peut contenir 2000 places. C’est annoncé Sold Out, nous sommes à l’aise et pas compressé comme des sardines en boites. Mon premier concert de la tournée, ayant délaissé Glasgow, place assise, le suivant et le dernier de la tournée sera le Royal Albert Hall de Londres. 

La scène a délaissé le logo The Stranglers pour 3 lustres comme à Versailles, suspendu au dessus de celle ci. Une scène sobre avec juste ce qu’il faut en lumière et sans amplis guitares apparents. 

Nous savons qu’il y aura 2 sets avec entracte d’une 1/2h. 

20h précise: Les Stranglers entrent en action, en costume de soirée et Jim porte la cravate plutôt que la veste, pour être plus libre dans ses mouvements. Ce  sont “Just Like Nothing On Earth” et “Hallow To Our Men” qui ouvrent le “bal” des morceaux que je n’avais plus l’habitude d’écouter et rarement joué en live.

Arrive le moment ou J.J. prend le micro pour nous dire que nous étions tous ici pour célébrer les 50 ans des Stranglers, et il n’y aurait jamais pensé avec tout ce qui  c’est passé ces dernières années, ensuite il rend hommage à Jet et Dave avec “The Raven”. Baz enchaine directement avec “Baroque Bordello”, que j’apprécie énormément en live,pendant le morceau J.J. me lance un “Bonsoir” suivi d’un clin d’œil. 

J.J. reprend le chant avec “North Winds” ils assurent vraiment et sont à l’aise. C’est la surprise de la soirée, Toby est au chant pour “Genetix”, tout comme Dave au paravant et atteste vraiment sa place. S’en suit le brillant “Princess Of The Street” avec cette ligne de basse qu’on se lasse pas. Changement de guitare pour Baz, le temps de l’intro pour lancer le tempo de “The Breathe”, ce morceau en live est pour moi la claque de ce 1er set, il est terrible je le mets au même niveau que “White Stallion”. Plus tu l’écoutes plus tu l’aimes. 

Mais qui est cette dame avec une fleur de jasmin dans les cheveux? 

Vient-ensuite “Hanging Around”qui déménage la fosse du Usher Hall ainsi que sur le balcon. Le majestueux “Down In The Sewer” vient clore ce 1er set.

Pendant la pause nous avons droit à des covers des M.I.B. Dont Tori Amos, Nouvelle Vague and more …

21h20: Jock the Box avec son accordéon monte sur scène en entonnant un “Waltzinblack” revisité à sa manière. Les Hommes en noir remontent sur les planches, en tenue normale, quelques accolades avec Jock et Jim tape sur ses futs pour lancer "Who Whants The World" rarement jouer malheureusement. Nous comprenons que ce 2e set va envoyer du lourd. J.J. rend hommage à un ami, un des premiers fans qui s’est jeté de Tower Bridge, c’est "Dagenham Dave" suivit de "Duchess" que toute la salle reprend en choeur. Arrive "Time To Die" un peu plus loin dans la set list qu’à son habitude en ouverture. "Ships That Pass In The Night" sonne vraiment différemment en électrique, qui était le plus souvent joué dans les tournées acoustiques. 

Baz prend le micro et se moque avec humour des fans qui sont assis au balcon et nous dit « que les vrais sont ici dans la fosse debout! »"Peaches - Threatened" arrive ensuite les classiques plus calme "Skin Deep - Always In The Sun - Golden Brown et Relentless" qui sont toujours très appréciées. "5 Minutes - Lost Control - White Stallion s’enchaînent… ça sent la fin (du concert), on se donne à fond dans la salle avec un pogo d’enfer sur "Something Better Change" dans le final J.J. fait semblant de se curer les ongles pendant que Jim martèle ses futs en attendant le dernier "Change".le dernier morceau avant rappel le fameux "Tank". Nous sommes épuisé mais nous en voulons encore, le temps de souffler un peu pendant le rappel. 

Quelques instants plus tard ils reviennent J.J. prend le micro et nous rappelle « pour fêter notre 50e anniversaire nous allons jouer notre plus vieille chanson écrite et que nous jouions dans les pubs avant que nous devenions le plus grand groupe au monde». Boogiiiie… "Go Buddy Go" est lancé la foule est en délire dans les gradins tout le monde est debout … on donne tout le reste de notre énergie le One Two Three Four te donne des frissons pour pas dire larme à l’œil, tellement c’est puissant et qui vient du coeur. Et voilà les premières notes crescendo de "No More Heroes" sont lancés nous savons que c’est le dernier un pogo magistral que je me souvenais plus d’avoir participé m’a fait oublier d’essayer de monter sur scène. C’est un tout autre plaisir.

2h30 de concert, 29 titres, le Tour des 50 années a été faits, bien que j’aurais aimé "Strange Little Girl" (écrit en ´74) à "Skin Deep" mais quelle énergie! 

J’en ai fait des gigs des Stranglers (+200) depuis ‘83 mais ce premier du 50e Anniversaire Waouhhh…. C’était MAGIQUE… il n’y a pas de mot …. Unforgettable !

Hâte de les retrouver au Royal Albert Hall de Londres et pourquoi pas pour leur 60e anniversaire, mais d’ici là j’en ai déjà quelques uns dans la poche.

Ils ne vieillissent pas! The Stranglers Never Die!


Texte et photos de Mac Ghisl

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