dimanche 24 juin 2018

Stranglers: 6 reprises qui décoiffent

[suite de Stranglers: 6 reprises décalées

Au cours de leurs 44 ans de carrière, les Stranglers ont été repris de nombreuses fois par des artistes très différents, certains attendus parce qu’admirateurs déclarés (Simple Minds, Therapy ?) d’autres plus inattendus que nous vous proposons de découvrir dans les deux prochains articles. 
Au palmarès des reprises les plus populaires enregistrées sur disque ou CD, figure « Golden Brown » (une quarantaine de version recensées). Il est suivi, mais de loin, par « No More Heroes » (seulement 15 versions !), « Peaches » (9 versions) puis « Grip » (5 versions) et le trio « Nice’n’Sleazy »/« Something Better Change »/« Hanging Around » (4 versions chacun). Pour les versions en concert ou session (en tout cas non enregistrées sur disque), c’est un petit peu pareil : « Golden Brown » écrase tout, mais petite nouveauté par rapport aux reprises enregistrées, « Duchess » et « La Folie » font leur entrée dans le top ten.
Le blog francophone vous a sélectionné le meilleur du plus inattendu (ou le meilleur du pire, ça dépend de vos goûts !)

« Golden Brown », donc, le titre le plus populaire des Stranglers si on en juge par le nombre de reprises. Les ingrédients de son succès en tant que chanson populaire sont certainement à rechercher dans le succès qu’elle a connu à l’époque et qu’elle connaît encore, dans sa mélodicité et son rythme entraînant de valse ainsi que dans l’apparente inoffensivité de ses paroles que l’on peut fredonner sans penser à mal. Trois ingrédients qui expliquent qu’elle a été accommodée à toutes les sauces : de la plus ringarde à la plus branchée, de la variété dégoulinante à l’électro sautillante en passant par le jazz.

Malgré son apparente facilité, on se rend compte, à l’écoute des nombreuses versions, que « Golden Brown » n’est pas si évidente à reprendre. Il y a beaucoup de ratages parmi ces reprises, beaucoup de morceaux mièvres qui n’apportent rien à l’original. Mais on peut quand même sauver parmi celles-ci :

Nouvelle Vague, le groupe à géométrie variable du duo Olivier Libaux – Marc Colin, tous deux fans déclarés du groupe, accompagnés, cette fois ci, de la chanteuse Liset Alea. Ils proposent une version toute en douceur.


La chanteuse britannique Martina Topley Bird qui a travaillé avec Tricky ou Massive Attack, œuvre habituellement dans une veine trip hop. Mais cette fois ci, elle propose une version simplissime à l’orgue et à la batterie illuminée par sa jolie voix.


Je sens que je vais faire hurler dans les chaumières : mais oui, il existe une bonne version R&B du tube des Stranglers par Omar. Cette version a d’ailleurs permis au titre de faire sa réapparition dans le top 40 britannique en 1999.


L’une des versions les plus abouties et les plus réussies de ces dernières années est sans doute due au collectif Hope & Social. Le groupe de Leeds s’est lancé dans le projet Crypt Covers en 2012 : il s’agissait pour eux d’enregistrer, en une journée, une reprise choisie par leurs fans avec la collaboration d’amis. Leur version de Golden Brown a été enregistrée le 18 décembre 2012 avec l’auteur-compositeur irlandais Duke Special (celui qui a les dreadlocks dans la vidéo). Ecoutez donc l’utilisation qu’ils font des clochettes à doigt.


Et pour vous prouver que Stranglers et jazz font bon ménage, un version très enlevée par le quartet britannique Marley Chingus.

Et l’Oscar de la version la plus étrange revient à : 8 floppy drives (8 disques-durs). Quel est l’informaticien fou qui a pu inventer ça ?

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