"Fifty Years In Black" - Tournée anniversaire
Les Meninblack/FR ont décidé de vous faire revivre certains des concerts de cette tournée anniversaire.
Les concerts du vendredi 25 à Amsterdam et du dimanche 27 octobre, par AnneLu.
Le Melkweg Max à Amsterdam
SALUT à TOI LE HOLLANDAIS - SALUT à TOI LE FAN ANGLAIS - SALUT à TOI LE PUNK FRANÇAIS ...
Cette fois, pas de pluie battante mais un ciel radieux. D’un bleu franc et d’un soleil presque chaud. Seule une légère brise fait valser les feuilles mortes qui viennent se coller sous les roues des vélos.
Le concert au Melkweg est demain soir, ce qui me laisse du temps pour « hanguer around », nez au vent, le long des canaux.
Le soir tombe et toutes les grandes fenêtres éclairées dispersent des étoiles de couleur sur l’eau. Ici, peu de rideaux fermés. On aime la lumière qui le jour, éclaire l’intérieur et qui le soir, éclaire l’extérieur. Ouverture et transparence de la société néerlandaise j’imagine….
Quelques petits bateaux filent encore, silencieux…. Vidés de leurs passagers ils rentrent au bercail. Je remarque que dans tous, il y a un caisson sur lequel est posé de quoi boire et manger en bonne compagnie !
Ici, entre Vondelpark et Leidseplein, ce sont les canaux du Sud, les canaux circulaires bordés par les façades crantées des demeures. Car elles restent nombreuses ces maisons, construites de brique rouge ou de pierre recouverte de vert, de noir ou de bleu gris et toujours surlignées de blanc, avec leurs pignons à gradins qui cachent les toits pentus. On dirait un décor de théâtre…
Au sommet des toitures, de petits volets s’ouvrent sur un crochet ou une
poulie qui permettront de soulever meubles et marchandises, trop lourds
ou trop encombrants pour passer la porte et monter les escaliers si
étroits et si raides.
Construites sur pilotis de bois dans une nature
marécageuse, le temps a parfois déformées ces maisons; de guingois,
parfois s’endormant sur l’épaule de la voisine, parfois penchées vers
l’avant comme pour se mirer dans les reflets de l’eau.
Mais c’est
déjà demain. J’arrive dans une queue déjà assez longue, joyeuse et
nonchalante. Pas de prise de tête ni de « j’étais pas là avant vous mais
y faut absolument que je vous passe devant quand même ». J’attends,
imaginant une salle aussi étonnante que celle du Paradiso où No More
Heroes a été enregistré un soir de novembre 77…. Ou encore une salle
acidulée puisqu’on me dit que l’endroit a été un haut lieu de la culture
hippie à la fin des 60’s…
On entre. Personne ne me fouille, n’ouvre mon sac à dos dans lequel j’ai mon appareil photo et c’est bien la 1ere fois ! Comme pass photo un simple bracelet de papier. Le stand t-shirts est maigre, presqu’oublié au milieu des casiers-vestiaires multicolores. Riche idée soit dit en passant… La salle est petite et sans aucune des décos imaginées. Mais bonne ambiance, un peu comme à Stockholm il y a quelques mois. Je sais que le concert ne sera pas en deux sets et qu’il n’y aura pas non plus de 1ère partie.
C’est dans la lumière bleue habituelle, celle qui brouille les contours, rend flou le matériel sur scène mais n’oublie jamais de faire luire chaque visage, que je reconnais quelques personnes. Mais je suis déjà dans ma bulle. Ce soir je teste mon nouvel appareil photo, ma nouvelle arme de guerre sophistiquée donc compliquée…
Du bleu on passe au rouge ; c’est l’entrée en scène de ces messieurs.
Et pendant que Jacques B. raconte les marins qui chantent dans le port d’Amsterdam, Jean-Jacques B. lui, nous rappelle son passé de Toiler… Toujours une bonne entrée en matière….
Une setlist très différente de celle du début de tournée. Un peu plus courte aussi, 4 morceaux en moins qu’à l’Olympia. Les Vents du Nord se sont éloignés, tout comme les bateaux qui voguent dans la nuit noire et nombre de morceaux égrenés le long de ce voyage ont quitté le navire, pour laisser la place à d’autres récits échoués : Grip, Sleazy, Sweden, Water, Harry, Slug, Stallion et Walk on by…
Et même avec Harry, qui reste un mauvais moment à passer en ce qui me concerne, le temps passe trop vite ! Exceptionnellement la production nous laisse shooter pendant tout le concert ! Lerêve !!
Rappel avec l’éternel Buddy and No more heroes.
Cerise sur le gâteau, une fois la dernière baguette lancée par Jim dans le public, personne ne nous pousse dehors ! Le bar sert encore et les gens discutent, rigolent, ondulent parfois sur la musique. La cool attitude, Amsterdam !!
Vraiment un excellent concert et un souvenir impérissable pour la photographe que je suis.
Demain à l’aube je partirai…
A travers la vitre du tram qui m’emmène à la gare, je croise le regard d’un gamin à vélo, canne à pêche fixée sur son sac à dos….
Je pars pour le dernier concert de la tournée des 50 ans, au Luxembourg. Mais avant je ferai un arrêt à Bruxelles la belle !
***
Le Rockhal à Luxembourg
... SALUT à TOI LE BRUXELLOIS - SALUT à TOI LE LIÉGEOIS - SALUT à TOI LE LUXEMBOURGEOIS !!
La date de trop ou le mauvais choix d’un tourneur….
Non pas
que les Stranglers aient fait une mauvaise prestation, loin de là ! On
peut même dire qu’ils ont sorti le gros son et qu’ils ont tout donné. Le
dernier coup de collier...
Fatigués peut-être, nostalgiques sûrement des salles précédentes. Car celle-ci, en plus d’être dans un endroit désert est à peine remplie. Et moche, sans aucun attrait.
Même en étant située avenue du Rock’n’roll, l’ambiance n’y est pas. Sinistre dimanche dans une ZI fantôme….
J’arrive et je vois une très longue queue qui patiente, mais avec des spectateurs qui ne paraissent pas venir pour the MIB…. Et pas un seul t-shirt Stranglers à l’horizon…. J’hésite…. Au loin, à gauche un foodtruck, à droite devant une petite porte, une mince file silencieuse... dans laquelle je m’insère….
Étrange monde…. Comme statufié sous le regard impitoyable des hauts fourneaux fermés, flamboyants de rouille et de métal chauffé.
Le concert qui boucle la boucle et un parcours du combattant pour arriver jusqu’ici entre trains, cars, trains, cars…. Des heures à regarder défiler des paysages sous un ciel devenu gris…. Et comble du désespoir, pas de pass photo possible pour ce soir. Ma déception tourne pour moi aussi à la version anticlimax….
QUELQU’UN M’A DIT ANTICLIMAX….. ET J’AI BU LA TASSE
On rentre enfin. Là encore une mauvaise organisation pour le groupe qui n’est pas logé ici où pullulent pourtant les hôtels mais à Luxembourg ville…. Et si personne ne se décide à aller les chercher à leur hôtel…. Ça peut durer longtemps ! Ce léger retard à l’allumage aura peut-être permis de remplir un peu plus la salle.
Devant moi les amplis sur scène. Des amplis de salon. Pas de spots cinéma, plus de chandeliers… Retour au nom du groupe sur le rideau de fond de scène. C’est tout. Franchement pas joyeux pour la der des der….
Ils déboulent. Unis dans l’adversité. Attaquent avec Toiler.
Même Breathe m’échappe, perd de sa cohésion. Je ne sais plus bien où on en est dans le morceau. Comme des bribes….
Je n’échapperai pas à Harry, en français de surcroît, ni aux adorateurs de Always the sun et White Stallion qui, tels une secte habitée, lèvent les bras au ciel en agitant les mains… comme aux marionnettes…. Je croyais pourtant que les héros étaient morts et les gourous avec….
Je n’ai même pas envie de faire « clic-clac merci kodak » avec mon vieux téléphone qui ne voit plus rien d’ailleurs...
Mais comme je suis plutôt verre à moitié plein qu’à moitié vide, j’aurai fait une jolie découverte ce soir avec la très belle voix de Toby sur Genetix ! C’est drôle comme c’est souvent dans la grisaille que vous percevez mieux la particularité, la beauté de quelque chose ! Je ne sais pas, je ne l’avais jamais aussi bien entendu et aussi nettement distingué en tous cas.
Voilà, c’est fini…. Les autres filent vers le dernier bus qui les emportent dans le brouillard….
Et même dans ce magnifique décor créé par ces cheminées majestueuses, levées vers le ciel, je me sens comme l’enfant perdue de la Cité ! Seule sur cette immense place vide…
Anticlimax au max….
Sûrement pas immémorable...
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