lundi 12 octobre 2020

Des Singles et des Hommes (en noir) : de 1999 à 2012

Une chronique proposée par Youz - 6/6

A l’orée des années 2000, et après une tentative de « putsch en douceur », JJ Burnel reprend les choses en main pour que l’image des Stranglers reste fidèle à l’idée qu’il s’en fait…
Première mesure : exit John Ellis dit « le survet », arrivée de Baz Warne, guitariste de « Small town heroes, groupe qui a fait la première partie de certains concerts des Stranglers dans les années 95, et fan de longue date du groupe.

Son baptême du feu à lieu lors d’un concert filmé en Pologne en 2000 pour l’indépendance du Kosovo si mes souvenirs sont bons, et édité sous le nom de « Euro live », concert où Dave Greenfield nous gratifie d’un solo à rallonge sur « No more heroes » .Superbe !!!

Rapidement, JJ et Baz s’avèrent très complices et complémentaires.
Ils s’exilent sur la côte du Norfolk pour préparer le futur album, salué par la critique à sa sortie et considéré par beaucoup comme l’album  de la « renaissance ». 

En attendant, pour nous faire patienter et afin de laisser à Baz le temps de « devenir un Stranglers », ils sortent un live « 5 live 01 » et un album acoustique « Laidblack » en 2001.
Ce dernier signe le retour de « Walk on by », qui avait disparu des setlists depuis des années et redeviendra un  grand classique du groupe.

Il faut attendre 2004 pour que le nouvel album « Norfolk coast » et son lot de singles fassent leur apparition.
C’est tout d’abord « Big thing coming », pleine d’énergie, un riff de guitare et une mélodie aux claviers qui nous rappelle le « bon vieux temps », couplé avec une version de « Peaches », intitulée « Peaches 2004 », revue et corrigée, plus reggae, pleines d’overdubs, pas désagréable mais moins efficace…

Un CD 3 titres existe, avec « Big thing coming » et 2 autres titres de l’album, «  I don’t agree », où Dave Greenfield et JJ Burnel  confirment leur retour aux manettes, l’un avec ses claviers sautillants et l’autre avec une intro à la basse qui donne le tempo à la chanson.

L’autre morceau est encore tiré de l’album, « Tucker’s grave » en live, morceau d’ambiance avec une ligne de basse qui porte le titre du début à la fin et des claviers omniprésents, nos deux compères s’en donnent à coeur joie, Baz Warne se fond dans le moule avec bonheur…Ca ressemble effectivement à une « renaissance »…En bonus, la vidéo du titre « Big thing coming »…

Puis un autre single tiré de l’album « Long black veil », titre amené par Baz Warne d’après mes souvenirs, preuve s’il en faut, qu’il prend ses marques…morceau tout en nuances, parfois doux, parfois plus enlevé, on sent la patte Baz Warne qu’on retrouvera sur « Suite XVI » au travers de morceaux comme « Barbara » ou «spectre of love »…

Les autres titres présents sur le CD, « Life’s too short », morceau Burnelien par excellence où l’on retrouve la patte que l’on a connu à travers de titres comme »Girl from the snow country », « Gone are those days », le premier jet qui deviendra « how to find true love and happiness in the present day « ..superbe !!!, « Waltzinblack » inchangée et une version extended de « long black veil »…

Puis la foudre va s’abattre sur Paul Roberts pendant l’enregistrement de l’album « suite XVI », JJ, Baz, Dave et Jet décident de continuer à quatre et de se partager le chant comme avant…Exit Paul Roberts…De chanteur attitré, il est crédité aux percussions sur 1 morceau, « Anything can happen ».
De cet album est tiré « Spectre of love », morceau bien pop, la voix de Baz s’affirme, les claviers de Dave dansent autour de la mélodie, les choeurs se croisent dans un ballet incessant…Le 2ème morceau, « instead of this », live et acoustique, plus rapide que l’originale mais toujours aussi émouvante…Ils éditent aussi un 45 tours vert fluo de « Spectre of love » avec « Death & Night & Blood live en face B.

En 2010, sur la compilation « Decades apart », 2 inédits, « Retro rockets », Baz s’en donne à coeur « voix », le groupe semble libéré et apaisé, sûr de son aura et « I don’t see the world like you do », chanson entrainante, un peu country, mélange de « I hate you » et de « Boom boom » sur l’album à venir, « Giants » qui parait en 2012…(8 ans déjà…), dont 1 seul single « Mercury Rising » sera extrait…4 titres (si l’on peut dire) sur le single  : « Mercury rising » version studio, puis version live et en version instrumentale, et « Sometimes » en live..

Les faces B inédites se sont raréfiées avec le temps mais les Stranglers sont revenus à une formation à 4 membres, ce qui leur sied mieux…

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3 commentaires:

Anonyme a dit…

Toujours aussi passionnant. Depuis donc, exit "Survet" 😁 et Paul, le crooner aux maracas 😁 , même s'ils ont apportés, à leurs façon, leurs contributions. Ce qui a surement aider le groupe à passer le cap du départ de Hugh Cornwell, a permis d'explorer encore d'autres univers musicaux, tout en prolongeant la longévité du groupe...
Merci Youz pour ces chroniques !

RV

Bladerunner a dit…

Mention spéciale pour "LaidBLACK" de part l'interprétation diversifiée de sa Set List et l'uppercut "Norfolk Coast". A l'époque j'ai complètement zappé la sortie de "Suite XVI", qui s'avère être un album
majeur de part son intensité dévastatrice, apaisé par ses balades mélodieuses. Merci pour ces belles chroniques passionnantes délivrées par un passionné.

Feline a dit…

J’en veux d’autres !😀👍