vendredi 19 juin 2020

Des Singles et des Hommes (en noir) : de 1976 à 1978

Une chronique proposée par Youz  - 1/6

Les Stranglers dans leur infinie bonté, nous ont gratifiés, tout au long de leur carrière, de faces B d’anthologies…Mais en commençant ma chronique, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas passer sous silence certaines faces A qui allaient devenir des incontournables et qui n’étaient présentes sur aucun album, genre « Five minutes » ou « Who wants the world »….
Alors débutons notre voyage chronologique dans la galaxie Stranglers et de ses singles…

Je ne parlerai pas volontairement des singles dont les titres seront présents sur des albums comme par exemple « Grip / London lady ou No more heroes / In the shadows »…

Commençons par »Tomorrow was the hereafter » avec « bring on the nubiles »(cocktail version) en face B…Là je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais avant le CD, internet, youtube, qu’est-ce que çe fut compliqué d’avoir ce 45 tours..bref, « tomorrow… », où l’on devine l’apport de D.Greenfield qui amène sa touche psychédélique, morceau « épopée » comme il y en aura bien d’autres. La face B, un délire d’enregistrement de fin de soirée qui pastiche Franck Sinatra avec des relents de «Bring on the nubiles »

Dans les 10000 premiers exemplaires de Rattus, un single était offert avec « peasant in the big shitty » live au Nashville le 10 décembre 1976 , chanté par D. Greenfield, un extrait d’un live prévu qui ne verra jamais le jour en face A et « choosey susie » en face B, un morceau « Burnélien » à souhait qui me fait penser au niveau du son à « Go buddy go » dont on reparlera incessamment sous peu, voire très vite… Un autre single sort rapidement derrière avec « Peaches » en face A et « Go buddy go » en face B…Ce dernier est devenu  on incontournable du répertoire des hommes en noir écrit par le sieur Burnel à l’adolescence.. « Peaches » a fait l’objet aussi d’une version promo destinée exclusivement à la radio avec trois mots plus adaptés aux chastes oreilles anglaises ; dans les phrases « is she tryin’ to get out of that clitoris », « clitoris est remplacé par « bikini », « oh shit » devient « oh no », et « well what a bummer » se mue en « well what a summer ». Cette version de « Peaches »peut s’écouter sur « rarities »(quelle galère à avoir celle là aussi dans les années 80)!!

Puis sort un autre single avec « Something better change » en face A et « Straighten out » en Face B qui allie toute l’énergie et le sens de la mélodie du groupe avec des claviers…pfff !!!

Début 78, parait un nouveau single « 5 minutes » avec « Rock it to the moon » en face B, le premier qu’on ne présente plus, devenu un hymne des Stranglers, sur les déboires d’une amie de JJ, dans l’appartement qu’il partageait avec Wilko Johnson à 5 minutes des beaux quartiers londoniens avec sa fin en français et des paroles pleines de poésie « Et si j’les trouve, mon pauvre chouchou, enculés ! j’les aurai ! j’les aurai ! » c’est beau non ?

78 toujours, année prolifique s’il en est, « Nice’n sleazy » côté face et « Shut up » côté pile morceau le plus court, 1’06 montre en main d’énergie destructrice et d’urgence absolue.
Autre single avec trois morceaux, « Walk on by » une reprise de Burt  Bacharach et Hal David réarrangée profondément et devenue un classique du groupe (cette partie instrumentale, ce riff de basse, cette ligne de claviers, ce solo de guitare…) j’arrête là, j’ai un début d’érection!, « Old codger » chantée par George Melly, sulfureux touche à tout britannique (musicien de jazz, écrivain, journaliste, acteur…) et « Tank », un morceau de l’album black & white.
Les 75000 premiers exemplaires de Black & White contenaient un « free single avec « Walk on by », ah!!! cette érection !!!, « Mean to me », un rock bien stranglersien, et « Tits », tiré d’un live à l’Hope & Anchor le 22 novembre 1977 avec présentation ironique des musiciens.
Et puisque que Hugh Cornwell a travaillé en suède, que sur Black & White,il y a un morceau qui s’intitule « Sweden », ils vont la chanter en suédois sur un 45 tours (Sverige)…Superbe !!!

Les années 70 tiraient à leur fin mais il restait une année aux Meninblack pour nous régaler avec d’autres singles mais ceci est une autre histoire.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Des Titres parfois originaux sur les faces B, dommage que des titres comme Tommorrow was the hereafter, Straighten out, n'aient pas été davantage mis davantage en avant. Belle collection de vinyles sur la photo. On attend les prochaines chroniques...

RV

Anonyme a dit…

" dommage que des titres comme Tommorrow was the hereafter, Straighten out, n'aient pas été davantage mis davantage en avant ", correction, je voulais dire mis en avant par les Stranglers ou le management.... Rien à redire sur cet article intéressant.

RV

seb aka fakor a dit…

Belle chronique mon Youz! on sent bien le connaisseur là.... Belle collection également. J'adore ces deux coffrets CD de singles, des collectors! Par contre évite d'en mettre partout quand tu as une éréction... :p