vendredi 15 mai 2020

Hommage, hommages… (à Dave)

David Paul Greenfield - 29/3/1949-3/5/2020
Nous vous proposons un panorama (non exhaustif) des hommages écrits, radiophoniques ou digitaux consacrés à Dave, ces derniers jours, en France et dans le monde.

Radio/TV

A tout seigneur, tout honneur : Arte Concert qui nous avait gratifiés d’une splendide captation de concert lors du passage des Stranglers à l’Olympia en 2014 a remis en ligne ces images qui seront disponibles jusqu’au 4 juin.
https://www.arte.tv/fr/videos/052615-000-A/the-stranglers-a-l-olympia/

Georges Lang qui avait accueilli les Stranglers sur RTL pour une session mémorable en 2012, a consacré une partie des Nocturnes du samedi 9 mai à Dave, en programmant 5 titres (après les 10 premières minutes).
https://www.rtl.fr/emission/les-nocturnes/les-nocturnes-du-09-mai-2020-7800505157

Antoine de Caunes, toujours fan, a eu un mot gentil dans son émission Popopop sur France Inter, du 7 mai (au tout début). Nous vous les retranscrivons ici : « Dave Greenfield, c’était le flamboyant clavier des non moins flamboyants Stranglers issus directement de l’ère punk et toujours restés fidèles en cinq décennies à un esprit aventureux faisant fi des cadres et des genres. Greenfield, quant à lui, était pour beaucoup dans le son Stranglers avec ses arpèges sophistiqués et ce développement autour de la basse vrombissante de Jean-Jacques Burnel qui doit se sentir bien seul aujourd’hui. »
https://www.franceinter.fr/emissions/popopop/popopop-07-mai-2020


Revue de presse

Libération s’est fendu d’un bel article où Christophe Conte qualifie Dave d’ « anomalie géniale du punk » et prophétise : « si [le « Farewell Tour »] reprend un jour, ils auront du mal à lui trouver une doublure à sa hauteur. »
https://next.liberation.fr/musique/2020/05/05/adieu-a-dave-greenfield-anomalie-geniale-du-punk_1787391

L’Humanité qui se souvient sans doute du passage mouvementé du groupe à la Fête du même nom, revient sur le côté iconoclaste du groupe et l’anomalie que constituait Dave en 77 et se souvient que c’est à lui que le groupe devait son retour en grâce de 1982.
https://www.humanite.fr/disparition-dave-greenfield-lultime-touche-dun-clavier-chez-les-punks-688779

Télérama par l’entremise de Jacques Morice, rend hommage à celui qu’il traite à juste titre de « keyboard hero ».
https://www.telerama.fr/musique/mort-de-dave-greenfield-des-stranglers,-le-ray-manzarek-des-annees-punk-et-new-wave,n6635704.php

La version hebdo et digitale de Rolling Stone consacre une double page à l’évènement.
https://www.rollingstone.fr/le-numero-3-de-rolling-stone-hebdo-est-en-ligne/

La presse locale s’est aussi fait l’écho de la disparition du clavier, notamment Sud-Ouest qui reprend le terme de « keyboard hero », Ouest France et La Voix du Nord.

Citons enfin le journaliste Arnaud Viviant qui a twitté : « Dave Greenfield des Stranglers était le fils de Ray Manzarek et du punk. Aux Etats-Unis, seul Martin Rev l’a égalé et peut-être dépassé dans l’idée du clavier rock qui ne serait pas que d’apparat. »


Musiciens

A l’annonce de la nouvelle, Hugh Cornwell a tenu à faire savoir sa peine en rappelant que Dave « était la différence entre les Stranglers et n’importe quel autre groupe punk. »

L’un des témoignages les plus touchants provient de Captain Sensible des Damned qui raconte l’anecdote suivante : « Il s’occupait d’un pub à la campagne avec sa charmante femme, Pam (…) où je me suis rendu une fois. Pendant qu’il me faisait visiter, nous nous sommes arrêtés pour nourrir sa large ménagerie de rats de compagnie dont il était fou. ‘Le problème, Captain, c’est que je dois tous les remettre dans le débarras… parce que tu sais, nous servons de la nourriture ici… et l’inspecteur des affaires sanitaires va venir vérifier l’endroit bientôt.’ »

Dave aurait certainement été content que Rick Wakeman de Yes qui était son modèle en entrant dans les Stranglers, déclare sur Twitter : « Un homme talentueux et attachant. Cette nouvelle me remplit de tristesse. »

John Robb, journaliste, chanteur des Membranes et fan déclaré, s’est exprimé par l’intermédiaire de son site web (Louder than War) et de ses comptes perso. Il a notamment enregistré (visiblement dans un placard !) son top ten des « keyboard moments » de Dave. Dans l’ordre : Sometimes / Down in the Sewer / No More Heroes / Peasant int he big Shitty / Nice’n’Sleazy / Threatened / The Raven / Genetix / Waltzinblack / Golden Brown / Norfolk Coast…

…et a rappelé, pour ceux qui en douteraient, que Dave était « le plus grand claviériste dans l’histoire du rock du plus grand groupe qui ait jamais existé. »

Parmi les contemporains, Simple Minds par l’intermédiaire de son compte Facebook a rappelé toute l’importance qu’avaient eu les Stranglers sur eux. Jim Kerr raconte ainsi : « Autant Charlie que moi n’avons jamais pu oublier l’excitation de voir le groupe jouer au Glasgow City Hall en mai 77 – à l’apogée du maelstrom punk qui s’était emparé de la scène musicale britannique. (…) D’avoir joué et tourné avec les Stranglers, il y a seulement quelques années, a été aussi palpitant et nous avons passé la plupart des soirées à les regarder depuis les coulisses – nos yeux suivant Dave qui continuait à nous émerveiller de ses capacités. »

Parmi les groupes très inspirés par les Stranglers, Clint Boon (Inspiral Carpets) et Tim Burgess (Charlatans) ont rappelé ce qu’ils leur devaient. Luke Haines (The Auteurs) a fait la remarque que : « une autre bonne chose à propos des Stranglers, c’est à quel point beaucoup de leurs premières chansons ont encore le pouvoir d’être choquantes (et j’entends ça comme un compliment). »
Ian Mc Nabb (The Icicle Works) a râlé contre les médias britanniques : « Je n’arrête pas d’entendre les Stranglers à la radio, ce qui est super –mais aimez les artistes tant qu’ils sont en vie. C’est toujours la même chose : Everybody loves you when you’re dead. Les Stranglers ont sorti quantité d’albums depuis 1990 et je n’en ai jamais entendu un seul titre, une seule fois. C’est vraiment chiant. Des musiciens qui bossent dur comme les Stranglers méritaient mieux de façon contemporaine. »

Malgré le décalage horaire, l’un des premiers groupes américains à s’exprimer a été REM par la voix de son chanteur Michaël Stipe, « Aujourd’hui nous rendons hommage à la musique et à la vie de Dave Greenfield. Il était un brillant compositeur et instrumentiste et nous le remercions, ainsi que les Stranglers, pour leur inspiration, contribution, chansons et attitude. »

Autre américain dont on sait de longue date qu’il est fan du groupe, Black Francis (Pixies) a simplement écrit : « Longue vie aux Stranglers. »
On ne saurait dire mieux…

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- Blog Stranglers-France : Ses claviers sont orphelins, Dave nous a quitté
- Site officiel : http://www.thestranglers.co.uk/?p=16131
- Page Wikipedia :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Dave_Greenfield

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci Cécile...Beaux témoignages !!!
youz

seb aka fakor a dit…

Je viens de voir ta compil Cécile...
Bravo, beau boulot! ça fait plaisir de lire tous ces témoignages sur Dave!