lundi 21 mars 2016

Tournée Black and White en Écosse

Avec la tournée anglaise "Black and White", le blog français a décidé de se mettre, lui aussi, au noir et blanc...
Anne, notre envoyée spéciale en Ecosse, est revenue avec un superbe reportage photos de la tournée britannique 2016 et nous fait un compte-rendu très personnel.

Jeudi 3 mars, Perth, Concert Hall
Paris Londres Glasgow... pour arriver enfin à Perth le 3 mars ! Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? C’est cool, il fait super beau et ce soir, je commence enfin ma mini-tournée des Stranglers en Ecosse. Lorsque je vais repérer les lieux vers 15h, je tombe sur un Concert Hall supra moderne et le son de la répét’ a l’air vraiment génial... eh eh eh... ça promet !
En revenant pour 19h, Mister Merchandising déballe des cartons et encore des cartons de tee-shirts, bonnets, mugs et vinyls dédicacés. Bienvenue dans le monde Black and White ! Terminé le Ruby Tour et faites chauffer la CB !
I’m waiting for my meninblacks, un temps interminable, me semble-t-il, avec confiscation des billets papier en échange d’un minable bracelet orange fluo -trafic de places oblige, je présume ? Enfin Sésame ouvre ses portes. Batterie et keyboards sont recouverts d’un drap noir, le temps de la première partie avec The Alarm qui fera les trois dates écossaises. Des sacrés loustics bien pêchus et le chanteur a l’air d’être un mec vraiment cool : il sourit tout le temps et encense les Stranglers dès qu’il peut. Ils tiennent sacrément bien la route, ils savent jouer et ils ont leur public... quant à chauffer une salle, y’a pas photo, y savent.
Enfin, Andy et sa de-ban soulèvent les tissus noirs et là... le flash ! Batterie blanche, keyboards blancs avec a little black rat on, les amplis Blackstar sont tout aussi blancs et comble du raffinement, Docs blanches pour Baz et Jim ! et le mec aux lumières assure ! un blanc bleuté qui donne une impression de glace. L’entrée en scène est toujours la même : dès qu’on voit Andy tourné vers les backstages, tenant la basse de JJ, on sait que c’est bon !
« Tank » démarre le concert. On aura bien sûr les chansons de « Black and White » mais aussi « Princess of the Streets », « Hanging Around », le très sexy « Always the Sun », « Peaches » et « No More Heroes ». Grand changement pour moi, j’ai dans mon viseur un JJ qui chante beaucoup, avec la basse très en avant.
La batterie est installée en hauteur et c’est cool ! Je peux enfin choper le visage de Jim au milieu de ses cymbales.
Les lumières passent du rouge et vert à l’arc-en-ciel, mettant toujours bien en évidence la banderole de fond The Stranglers. Il assure un max, le mec des lumières... bah oui, j’insiste un peu mais faut que j’vous dise : je suis plus douée pour décrire les visuels que pour vous donner mon avis sur le son des amplis Blackstar ou vous donner de mémoire l’ordre de passage des chansons. Voilà pour ce premier concert. L’ambiance m’a paru plus une mise en jambe, autant côté Meninblack que côté public. Vu la suite... ze m’étais pas trompée.

Vendredi 4 mars, Inverness, The Ironworks
Je quitte Perth by train pour Inverness. The sky is toujours blue et plus on se rapproche d’Inverness, plus les paysages changent : les montagnes s’imposent et je constate que, bon, nombre de leurs sommets sont enneigés. Une fois installée dans ma guest-house chinoise à colonnades rouges, je vais au bout de la rue voir The Ironworks.
L’attente commence avec des tronches déjà vues la veille. Réunion de famille comme qui dirait... Malheureusement, cette fois-ci, on attend dehors sous une pluie fine. La nuit tombe et la queue s’allonge. Enfin, la sécu ouvre les portes et comme la veille, on se rue à l’intérieur, les uns pour squatter au premier rang, les autres, pour se carrer devant la pompe à bières...
Godiche, je trouve rien de mieux à me dire que « tiens, ce soir, je vais tenter de rester au milieu », pour essayer de récupérer les photos assez médiocres de la veille. Good idea my dear! car je me suis tapée les deux grognasses de service completely drunked. Autant vous dire que ça m’a crispée direct et, cerise sur le gâteau, le mec de la sécu faisait 2 mètres de haut et s’est planté juste au centre de la scène. Comme ça, on ne voyait plus que sa tronche et... des hommes-troncs ou presque derrière lui. Avec, en prime, un photographe à la con qui est resté collé à la scène comme un vieux sparadrap pourri... Fait chier putain...
Si l’entrée sur scène reste inébranlablement la même, le concert est pourtant bien différent de la veille. D’abord, l’ambiance générale sur scène comme dans la salle, tout le monde est survolté : ça y est, la machine est bien lancée !
Zont mouillé leurs chemises, les gars, vous pouvez m’croire ! Pour preuve, les multiples vidéos qui ont fleuri sur la toile après ces trois concerts. Allez les voir, ça étoffera ce billet un peu maigrichon, je l’avoue. Une jolie surprise en final : « Go Buddy Go » qu’on n’avait pas entendu la veille à Perth.
Pendant tout le concert, nos deux lascars basse-guitare m’ont paru très complices, plus proches l’un de l’autre que la veille. Ce n’est que mon impression of course. Et en sus de leurs attitudes respectives : déhanchement de Baz (pour ne pas dire son célèbre dandinement du cul... so charming, Baz !)
...et les jeux de jambes de JJ qui nous mettent toutes en émoi (reconnaissez-le, les filles !).
On a eu le droit à des pas de deux, tout à fait coordonnés, qui n’auraient sûrement pas dénaturé une bonne scottish jig.
Voilà pour Inverness. En gros, ils ont cassé la baraque. Je sais... vous restez peut-être un peu sur votre faim... mais attendez demain !

Samedi 5 mars, Glasgow, O2 Academy
Cette fois-ci, Scotrail aurait pu affréter un wagon es Stranglers ! Tous les potes d’hier se retrouvent sur le quai, excités comme des puces à l’idée d’un troisième concert avec nos compères The Stranglers. Après la chaude ambiance d’Inverness, Glasgow s’annonce très prometteur. D’ailleurs, on y arrive. Tout le monde se disperse, le temps d’aller revêtir ses plus beaux atours, j’entends son plus beau tee-shirt. Car voilà bien une chose qui différencie les fans français des fans anglophones : chez nous, si on a le tee-shirt, on ne va surtout pas le mettre le soir du concert ! quoi ? passer pour un fan addict ? My goodness ! Alors qu’en UK, c’est plus simple et plus nature : on l’a, on le porte ! Ma copine Janick est venue de France pour cet unique concert et je la convainc sans problème. Nous voici enfin dans un début de queue, devant la O2 Academy tant attendue. Bizarre, le coin me fait penser à Berlin. Attente, attente, j’écris ton nom.
Ça y est, on entre dans l’arène. Cette fois-ci, j’ai décidé de me placer à droite, côté Baz et Dave. La salle est pas mal du tout, large, avec des balcons dodus, rococo. Perso, j’ai du mal à imaginer un concert de rock, assise, munie de jumelles de théâtre... la fosse aux lions peut avoir son charme même s’il faut l’dire vite...
The Alarm, pour une dernière fois, en grande forme et qui nous font un show inédit. Cool ! J’attends, comme d’hab’, qu’Andy me dise oui, dos à la scène et tenant la basse de JJ. C’est fait ! Chaud devant ! De notre côté, Baz et Dave semblent bien apprécier nos chœurs et sont tout sourire. L’ambiance est survoltée.
Évidemment, je ne suis pas placée pour shooter JJ et Jim ; du coup, je rate tous les jeux de jambes so sexy de Mister Burnel et je ne distingue même pas les baguettes de Jim. Tout à coup, il semble que la famille Addams habite la scène : je distingue l’ombre de la main de Dave qui joue ?! Ce sont les jeux de lumière toujours aussi excellents.
Ça tourne du feu de Dieu et cette fois-ci, faut reconnaître au service d’ordre une super réactivité : chaque Massive Attack au centre du public est bien maîtrisée et dès qu’un mec s’amuse à faire le poirier, il se retrouve arraché de sa meute et conduit illico dehors. Il est clair que ça devient vite un jeu.
Que dire de plus ? Vous avez des photos ici et sur la page Facebook des Stranglers, la liste des morceaux, des vidéos... Que demande le peuple ? Ah si, au rappel, pour Peaches, JJ s’est fendu de quelques précisions in french s’il vous plait ! pour qui, pour quoi, doesn’t matter ! on est contents, nous les 3 pelleros français de la salle ! Thank you Sir !

12 commentaires:

FÉLINE a dit…

Ah bah oui sister Anne récit vivant on s y croirait! Allez d autres again...

Anonyme a dit…

Excellent! !! Ça c'est du vécu. ..et apprécié! Génial! Merci Anne!

Anne a dit…

your welcome mister anonyme !

Anonyme a dit…

...et London Anne?

Anonyme a dit…

Exellentissisme , jai limpression de me revoir a brixton academy ! Merci cest tellement cela! Jj stranglers

Anonyme a dit…

Bravo Anne, super reviews !!!!
youz

Seb a dit…

Il a rien de maigrichon ton billet! Je me suis régalé et surtout bien marré en le lisant! Beau boulot! So funny Anne!

Anonyme a dit…

Je lis et relis! Tout l'humour que J'aime, agrémenté de superbes photos, pour des moments inoubliables, grâce à un groupe génial, rhoooooo, THE STRANGLERS ....et merci aussi à l'équipe du blog! Janick

anne a dit…

Ah.... Brixton! Une nouvelle aventure! Dangereuse avec un public bien chaud,tellement même que je me suis surtout concentrée sur la leçon n.1: Comment ne pas mourir étouffée et conserver mon compact en bon état. Notre chère Masae a fini par être extirpée au dessus de la barrière par la sécu, telle une chaussette essorée! Super salle avec une déco genre Grand Rex. Sur scène la peache de chez peaches. Mais zai oublié de vous dire qq chose de très important: Dès le début a Perth, a chaque rappel, le public a entonné"Thrown away", juste des pom pom popom.... mais du coup Baz comme JJ nous laissaient faire tte la chanson ou presque... Ch'etait rigolo....

Anonyme a dit…

...pas compliqué. ..en ce qui concerne les paroles! Ça m'va������
Pom Pom popom....

Paul a dit…

Un beau billet plein d'humour ! On s'y croirait, surtout grâce aux superbes photos. Bravo à la Fan/journaliste/photographe : beaucoup de talent !

Anonyme a dit…

Bravo pour les belles photos et les commentaires bien sympas et dynamiques.
Les premières photos sont sublimes !
Ca devait être génial d'y être.
En plus du son, une superbe mise en scène ! (de la 4D...)
Une seule chose à faire : Reproduire cela en France !(bientôt ?)

Slts

Hervé