vendredi 17 juillet 2020

Des Singles et des Hommes (en noir) : de 1985 à 1990

 Une chronique proposée par Youz  - 4/6

1985,  année de transition avant la 2ème vague qui touchera nos cotes en 1986 avec « Always the sun».
A l’époque, ils tournent quasiment à 1 album studio par an : 1977, Rattus Norvegicus et No More Heroes ; 1978, Black & White ; 1979, The Raven ; (début) 1981, The Gospel According… ; (fin) 1981, La Folie ; 1983, Feline ; 1984, Aural Sculpture ; 1986, Dreamtime. Puis le rythme va nettement se ralentir, quoi qu’il en soit en 1985, dernier single extrait d’Aural Sculpture, « Let me down easy », des paroles écrites par Hugh en hommage au père de JJ qui vient de mourir, avec en face B « Achille’s heel », mélodie accrocheuse sur un rythme soutenu avec des variations de rythmes. Bien représentative des faces B du groupe.

Sur le maxi 45 tours, «  Place de victoires », instrumental de « Let me down easy ».

Une version collector existe avec le 4ème épisode des aventures de Vladimir, « Vladimir goes to Havana » et le manifeste d’Aural Sculpture, qui est la vision du groupe à l’époque,de l’état de la musique  et qui sera diffusée en ouverture des concerts de la tournée « Aural Sculpture »…

Arrive 86 et son lot de singles déclinés en « version limité » ou en picture disc…
Le premier à paraître, « Nice in Nice »parle de leurs déboires niçois (voir pochette, et picture disc en forme de menottes), avec en face B « Since you went away », chantée magistralement par Burnel, sur les amours déchus du sus-nommé, une de mes préférés…

Dreamtime célébrait les civilisations aborigènes, incas, ou aztèques qui vénéraient le « dieu soleil », ce sera « Always the sun » avec « Norman Normal » en face B..Un OVNI dans la discographie du groupe qui en compte quelques uns, décrié par beaucoup, chanté par Burnel, voix très en avant, claviers omniprésents très « pop »…perso, j’ai toujours bien aimé…

Le marché américain n’a jamais été un objectif du groupe, mais  devait sans doute commencer à trotter dans la tête de Cornwell, peut-être les prémices de  Ten » et sa production survitaminée…

« Big in america » avec  « dry day », une superbe face B à la mélodie envoûtante, une voix Cornwellienne à souhait et une ligne de claviers comme Dave Greenfield en a le secret…

86 se termine et 87 voit leur 4ème single de Dreamtime (excusez du peu), « Shakin ’ like  a leaf » avec « Hitman » en face B, morceau surdosé en batterie électronique, avec un potentiel non exploité. Et pour clore l’année 87,quoi de mieux qu’ une reprise des Kinks, « All day and all of the night » correspondant à la période « Purple Helmets » pour JJ et Dave, ce qui a du indubitablement influencer leur choix …Avec le 5ème épisode des aventures de Vladimir, « Viva vlad » en face B.

Tous ces singles seront déclinés en maxi 45 tours avec « Midnight summer dream «  et sa transition à la Burnel  vers « european female » en live au zénith de paris le 29 avril 85 .
Pour »Nice in nice », « Souls » live à Orléans le 28 avril 85 .
Pour « Always the sun »,ce sera « Uptown » live à Orléans.
Pour « Big in america », « Was it you » live a Madrid le 18 novembre 86, et  pour « Shakin’… », des speech de Cornwell tirés de différents concerts.
Pour « All day… », un barracuda remix parJJ Burnel et « Who wants the world » live au festival de Reading en 87.

88 sera une année vierge (s’il en est) pour le groupe, 89 les verront faire un remix de « Grip » intitulé « Grip’ 89 » avec « Waltzinblack » en face B, version classique . le maxi se verra gratifié d’un remix de « grip’ 89 » en face A et « Tomorrow was the hereafter » en face B.

Puis 90, chant du cygne pour les « mark I », l’album « Ten » et son lot de singles:1er single, 96 tears reprise d’un groupe des années 60, « ?mark & the mysterians », avec au verso un des grands  morceaux des stranglers à mon goût  « Instead of this » , mélodie entêtante, un chant susurré par JJ, une guitare dégoulinante mais acérée, des congas pour enrober,et des claviers pour envelopper le tout , du pur Stranglers…Sur le Maxi , il y aura en plus « poisonality », morceau au fort potentiel gâché par le mix,  voix trop basse par exemple.
2ème single, « Sweet smell of success » avec « Motorbike » en face B, chantée par JJ, texte ironique sur sa passion de la moto …Sur le maxi, « Something », une ballade très classique chantée par JJ qui fait un peu « lonesome cow boy », à la différence que ce n’est pas Lucky Luke qui part vers le soleil couchant mais Hugh Cornwell.
Ce dernier s’en va et pour introniser un peu plus John Ellis, déjà présent sur la tournée « Ten », la maison de disque sort une nouvelle version d’ »Always the sun (long hot sunny side up mix) » avec John Ellis qui rajoute une ligne de guitare, « Burnham beeches » en face B, un instrumental sans prétention avec Sil Wilcox, le manager du groupe qui y va de sa partie de guitare…Et « Straighten out »live à Guilford en 90.

91 débute,et pour digérer le départ de Cornwell et faire patienter les fans, on ressort « Golden Brown » avec « you » en face B, juste le morceau qu’il faut pour le regretter encore plus, morceau qui me fait penser à «  One in a million « ou «  Facts & figures » des morceaux de Hugh en solo.

Signalons pour clore le chapitre Stranglers 1ère mouture, le flex disc offert par le SIS dans le « strangled n°32 », « New day today » tiré des sessions de « Ten » et chanté par JJ.

Fin des aventures des Stranglers 1ère version,arrivée de Paul Roberts et John Ellis mais ceci est une autre histoire…

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- Des Singles et des Hommes (en noir) : de 1982 à 1984

2 commentaires:

Feline a dit…

Quel enrichissement, merci Youz
Bel été
Féline

Anonyme a dit…

Merci François ! C'est très intéressant, et du coup, j'attends la suite....