lundi 27 avril 2020

Christophe : "Le groupe reste une des pierres angulaires de ma culture musicale, une découverte fantastique..."

À la découverte des Stranglers :  Nous avons décidé de vous proposer quelques témoignages personnels des membres du Blog au sujet de leurs premières rencontres discographiques avec les Stranglers. Nous avions envie de vous parler un peu de nous et de notre relation première avec le groupe. Le premier disque acheté, ce n'est pas rien !

Aujourd'hui, le témoignage de Christophe Ménier.


Au regard de la plupart des fans, je ne suis venu que très tard aux Stranglers. Par méconnaissance, pas par choix.

Je n’avais que neuf ans et demi à la sortie de Rattus, autant dire que je suis complètement passé à côté. N’ayant pas de grand frère ou de grande sœur (généralement le vecteur idéal) pour me faire découvrir le groupe en laissant trainer ses disques dans l’appartement familial, le fils unique que j’étais n’a pas été initié avant quelques années aux disquinblack du quatuor.

Je me souviens bien (mais à postériori) avoir vu des articles sur les Best et les Rock & Folk que je dévorais à l’adolescence, je me souviens (vaguement- et probablement) avoir entendu Golden Brown ou même Midnight Summer Dream à la radio, mais ça s’arrêtait là.
J’écoutais pourtant énormément de rock et de pop anglaise, du punk et de la new wave à l’adolescence mais personne ne m’avait initié au groupe.

A l’adolescence, les goûts musicaux sont souvent liés à des rencontres je pense. Et puis début 1985 - je jouais de la batterie à l’époque - je sympathise avec un type de mon lycée et nous décidons de faire de la musique ensemble. Je passe chez lui et il avait dans sa chambre une affiche qui m’intriguait, un truc improbable : quatre types en blouson de cuir noir autour d’une immense sculpture représentant une oreille géante…
C’est parti de là. Mon pote Eric (puisqu’il s’agit de lui et qu’il est resté mon ami depuis 35 ans) me fait une cassette audio gavée de morceaux – de 77 à 85 - de son groupe fétiche… et là c’est la claque… Paf… vertige…
je réalise le temps perdu et me mets à écouter les Stranglers frénétiquement dans mon walkman, racheter un par un les albums, les écouter en boucle et me prendre d’une véritable passion pour le groupe qui ne me lâchera plus jamais.

Outre les albums, j’ai poussé la passion jusqu’à dépenser des fortunes pour « tout » posséder sur le groupe à une période de ma vie (ah les pressages japonais ou allemands de cet album qu’on a déjà en quatorze exemplaires mais qu’on rachète quand même parce que le logo est un peu plus à gauche sur la pochette, les cassettes pirates de concert complètement inaudibles sur certaines tournées mais qu’on écoute quand même, les fanzines, les Strangled Magazines, les centaines d’articles de presse soigneusement découpés dans les magazines français et d’outre-Manche rassemblés dans d’énormes classeurs…).

Et puis finalement, j’ai poussé la passion jusqu’à reprendre avec deux amis, le Stranglers Information Service Français pendant les années 90 pour lequel nous éditions notre propre fanzine « officiel » (Strangulation).
Passer de l’autre côté du miroir, créer des relations avec les membres du groupe, suivre des tournées… la totale, quoi.

Le groupe reste une des pierres angulaires de ma culture musicale, une découverte fantastique (ils ont publié certains albums qui confinent au chef d’œuvre à mon avis), des souvenirs de concerts mémorables et des rencontres amicales précieuses.

1 commentaire:

overdose a dit…

Dave Greenfield est parti, la faute au covid
triste