mercredi 5 juin 2013

« TEN » ou le chant du cygne en 10 pistes


Dans la continuité de notre série consacrée aux années 80 (période CBS) , nous avons le plaisir de vous proposer une contribution de Fred au sujet de l'album "Ten". Merci à lui ! "Feline"  fera l'objet prochainement d'un billet , avant de boucler cette période avec le dernier live "All live and .."


Bonne lecture !


« TEN » ou le chant du cygne en 10 pistes, l’album ultime du groupe tel que je l’ai découvert some decades ago… DIX bonnes raisons d’aimer TEN donc :

  1. La pochette tout d’abord : Quelle claque lorsque je l’ai découverte ! Dave, Jet, JJ & Hugh déguisés de gauche à droite sur l’image en Yasser Arafat, Rajiv Gandhi, Jean-Paul II, Mikhail Gorbachev, Margaret Thatcher, George H. W. Bush, Fidel Castro, Muammar al-Khaddafi, Benazir Bhutto et Joshua Nkomo… 
  2. La musique, qui n’a rien à voir avec cette somptueuse pochette, mais qui déploie ses arpèges le long de ces 10 titres enjoués, véritables pépites d’un juke-box résonnant du savoir-faire des étrangleurs. « Let’s Celebrate » résume à elle seule cet album : On se bouge, on fait la fête et peu importe la raison. J’aime le concept dont le titre « Totem & Taboo » se fera l’écho des décennies plus tard… 
  3. Un album qui donne la pêche, le moral et qui peint le gris du ciel en bleu Chimay tiens ! Pas de concept derrière ces 10 titres, on envoie le bois puissance 10, les titres sont enchaînés les uns aux autres laissant l’auditeur sans souffle et sans répit. Ce n’est ni « Black & White » ni « The Raven », c’est juste « 10 », des mélodies, de l’énergie, du fun et je tape des pieds.
  4. Le dernier album des Stranglers avec Hugh
  5. La forme de Dave dont les arpèges virevoltants cimentent les titres. Il remise les synthés et dépoussière l’orgue Hammond des temps jadis. TEN est l’album qui met Dave en valeur et qui donne à l’orgue ses lettres de noblesse ! Oui, j’aime les superlatifs !
  6. Le premier album du groupe acheté après mon mariage. J’étais en Angleterre, à Telford dans le Shropshire lorsque j’entends les premières notes de « 96 Tears » pour la première fois… Son et voix reconnaissables parmi DIX milles, oui, j’en frétille encore. Rentré en France je vais chez mon disquaire favori, qui existe encore sur Armentières soit dit en passant, « La Boîte DEFER » ! Je lui annonce que les Stranglers vont sortir un disque sous peu. Il passe ses précommandes, obtient même des affiches publicitaires cartonnées qu’il exposera à l’entrée de son magasin, la fête quoi ! Il m’en offrira une et je repartirai avec le graal, ce disque magique d’un niveau bien au-dessus du précédent opus « Dreamtime » m’est avis. 
  7. Le dernier passage des Stranglers avec Hugh à Lille, foire expo. J’y emmènerai un ami qui ressortira du concert marqué à tout jamais par l’atmosphère, la musique, l’ambiance et par cette expérience inoubliable d’un soir de juin 1990. « School Mam » qui voit Hugh se déguiser en proviseur et qui choisit dans le public une fille qu’il va fesser gentiment, l’intro « MeninBlack », eh non, pas de « Waltz In Black » lors de cette tournée… Et « Shah Shah GoGo » qui ouvre les festivités… Grandiose ! Le DvD « Live At Alexandra palace » témoignera de la force LIVE des titres de cet album pour la postérité. 
  8. ‘Instead Of this’ qui aurait mérité figurer sur l’album puis le titre oublié, plongé dans le néant je me demande bien pourquoi encore aujourd’hui : ‘Things Are Gettin Better’… Les grands disques laissent toujours des regrets et des pépites égarées…
  9. Les albums mythiques ont aussi été accouchés dans la difficulté... 2 versions de l'album existent, celle produite par Owen Morris dont Hugh possède les enregistrements...et celle que nous connaissons tou(te)s aujourd'hui...
  10. « Sweet Smell Of Success » ouvre le bal et « Never To look back » raccompagne Cendrillon vers sa citrouille. Entre les 2 du bonheur, rien que du bonheur. Roy Thomas Baker, le marché Américain pour qui était destiné cet album et sa production luxuriante n’y pourront rien du tout, je l’aime cet album. Il marque la fin d’une époque fabuleuse, la fin d’un groupe. Hugh reprendra plus tard « Out Of My Mind » lors de ses concerts électriques ou acoustiques, JJ reprendra « Never to look back » et « Instead of this », ou encore « Where I Live » en solo, MKII a interprété « 96 tears » et « Someone Like You », preuve que cet album a vécu et vivra toujours sur scène, d’une manière ou d’une autre. Hugh & JJ ont poursuivi l'histoire chacun à leur manière et tant bien que mal depuis... "10" arghhh ! Tout était encore possible mais rien ne sera plus comme avant... 1990. RIP STRANGLERS.


Contribution de Fred in black


1. Sweet Smell of Success - 3:21
2. Someone Like You - 2:54
3. 96 Tears - 3:12
4. In This Place - 3:38
5. Let's Celebrate - 4:14
6. Man of the Earth - 3:21
7. Too Many Teardrops - 3:47
8. Where I Live - 3:32
9. Out of My Mind - 4:08
10. Never to Look Back - 4:18

6 commentaires:

Nathalie a dit…

très belle contribution , très bien écrit , comme d'habitude, bravo ;-)

Anonyme a dit…

Excellente revue enthousiasmante merci !

Anonyme a dit…

Excellente cette chronique bien joué !

Anonyme a dit…

J'aime 10 sweet smell never to look back manoftheearth la critique déchire
Marc

Anonyme a dit…

Bravo, bel argumentaire

Caro

Anonyme a dit…

Envie de réécouter ce disque, merci bien !
Jules