Sur le plan quantitatif, le compte y est ! Un double cd avec d’un côté 20 titres inédits (faces B de singles ou maxis époque exclusivement CBS) et de l’autre un bouquet de « lives » qui puisent leurs origines dans des enregistrements divers de 85 à 90.
Copieuse et nécessaire, cette compilation est une aubaine pour ceux ou celles qui auraient manqué, 25 ans plus tôt, les différents supports courts du groupe et qui retrouvent ainsi un répertoire exhaustif particulièrement intéressant.
Car certains titres pouvaient légitimement figurer sur les albums concernés. Mention spéciale à des morceaux tels que « Dry day » (ah ! le saxo et la voix de Hugh …) ou« Since you went away » (intro lumineuse au clavier ) pour l’album « Dreamtime » mais aussi au très envoûtant « Instead of this » époque « Ten » qui a servi, depuis , à l’ouverture de quelques concerts acoustiques. A noter le très ensoleillé « Hot club riot mix » que ne renierait pas tout amateur d’apéro virils ! Yoko geri, Ouzo à volonté et Django dans les baffles avec un L !!!
Certes, ce double album n’apporte rien de neuf en termes de nouveautés ou de raretés mais il présente néanmoins de façon panoramique les différentes productions période Epic Record. De ces titres non sélectionnés en équipe première mais qui valent largement mieux qu’une moue dubitative quand il s’agit d’évoquer les fonds de tiroirs du groupe.
Car ici la commode en est pleine, de ces bouts d’enregistrements ! Il y a foison de titres dont la diversité rappelle à l’auditeur curieux, la nécessité d’appréhender toute la profondeur de la discographie des Stranglers.
Et pour ces chansons qui ne connaîtront jamais l’honneur d’être sélectionnables en concert, il n’y a pas de relégation définitive en face B. Car c’est précisément le rôle d’une telle compilation que de mettre en lumière la qualité et l’originalité de certaines chansons cantonnées dans ce qui constitue trop souvent et de façon injustifiée, le cimetière des titres perdus.
Côté « lives » , « Souls » et « Uptown » (Orléans 85) mais aussi l’incontournable « Punch and Judy » (Alexandra Palace 90) retiennent l’attention, tout comme « Who wants the world » titre assez rarement joué sur scène au cours de ces dix dernières années . Confirmation aussi pour l’album « Aural Sculpture » de l’incontestable dimension scénique des morceaux qui le composent et qui sont malheureusement trop souvent oubliés dans le choix des sets lists du groupe.
Quand à la saga politico-policière des « Vladimirs » , feuilleton sibérien folklo et scabreux , elle illustre parfaitement toute la créativité décalée et sulfureuse d’un groupe jamais en manque d’histoire improbables à raconter (mention à Vladimir and the pearl : exclusivité jamais figurée sur un CD).
En conclusion, « Here and There » ne fait que reprendre ce que d’autres compilations ont déjà proposé à de multiples reprises. Par conséquent, il n’y a rien de nouveau, si ce n’est de bénéficier sur un double CD d’un triple assortiment de titres jamais réunis sous ce format : inédits, « lives » et les fameux « Vladimirs ». En parallèle du coffret EMI sorti pour les 40 ans de carrières, c’est donc le complément idéal. Un peu comme pour le cinéma…..pas de bons films sans de bons seconds rôles !
3 commentaires:
ALBUM PHARAONIQUE !!! Un must have pour tout amateur endurci du groupe de Hugh Cornwell !
"Instead of this" "Achillle's heel" "In One Door" "Savage Breast" plus TOUS les titres LIVE ! Compilation INDISPENSABLE
Fredib
J'ajoute que pour les complétistes : "Vladimir & the pearl", "Was It You" Live in Madrid, "Hot Club" (pas le riot mix" et "Shakin" sont ici publiés pour le PREMIERE fois sur CD au format numérique oui oui !!!
Fredib
une petite précision historique: les Stranglers de 1983-90 sont le groupe de Hugh, Jet, Dave et JJ. Cécile
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