lundi 16 décembre 2013

Fanzine n° 2 : Strangulation

Le dernier fanzine francophone consacré aux Stranglers, Strangulation, démarre fin 1993, après un trou de 3 ans dû à la fin abrupte de Rockinblack. Lancé depuis Valenciennes par Eric Dochez, l'équipe se compose au début de Jean-Philippe Cimetière et de Christophe Ménier. Tout a changé depuis la fin du fanzine précédent : Paul Roberts et JohnEllis sont arrivés, le groupe n'est plus soutenu par un gros label, une partie des fans a fui... A cette époque difficile, les liens entre l'équipe de Strangulation d'une part et les Stranglers et le SIS (Stranglers Information Service) dont s'occupe Marian Shepherd d'autre part, se resserrent.
 A suivre, l'interview d'Eric et de Christophe.



Pourquoi faire un fanzine sur les Stranglers ? 
Eric : Ma principale motivation était de combler le manque d’un fanzine officiel sur les Stranglers Mark I et II en France, suite à l’arrêt du fanzine lyonnais Rockinblack. J’avais beaucoup apprécié le travail de Gary Holmes et son fanzine Top Secret qui était super bien documenté, je souhaitais poursuivre ce type de travail. Au début j’étais un peu perplexe à l’écoute de l’album In The Night avec Paul Roberts et John Ellis, puis avec le temps j’ai commencé à apprécier le nouveau line-up. En relisant certains numéro du magazine anglais Strangled entre 1990 et 1993, j’ai constaté que les Stranglers avaient encore plein de choses à exprimer. Ils sont restés une source inépuisable en matière de biographie, discographie, articles, interviews, fanzines….
Christophe : Envie de faire partie d’une aventure, d’être acteur, de ne plus me contenter de regarder de l’extérieur mais… de faire. J’étais lecteur et admiratif de ce que nos prédécesseurs avaient fait et le groupe était depuis longtemps une des pierres angulaires de ma culture musicale. Et envie de partager ce que je savais d’eux et d'échanger, d'apprendre des autres lecteurs. Et puis très objectivement, après le départ de Hugh, les Stranglers étaient devenus plus pestiférés que jamais, la presse n’en parlait plus, si ce n’est pour les critiquer sauvagement, les journalistes n’informaient plus sur le groupe, ils se faisaient plaisir en les laminant. Peut-être donc, à notre humble niveau, pour reprendre cette place désertée et garder un lien d’information avec ceux qui suivaient le groupe.

Est-ce que c'était votre première expérience dans la rédaction d'un fanzine ? Etiez-vous impliqué dans d'autres événements autour du rock ?
Eric : Ce n’était pas ma première expérience en rédaction de fanzine. J’avais eu l’occasion dans les années 80, avec les moyens du bord, de publier quelques numéros de fanzines qui parlaient de musique principalement, dont un numéro spécial Stranglers, sous le nom de M.H.S. en 1988, juste après l’arrêt du fanzine officiel français La Folie.
Christophe : J’ai toujours été un énorme lecteur de fanzines, quels qu’ils soient, j’aime la culture « participative », l’amateurisme, cette culture du Do It Yourself qui vient du punk et qui a été un vrai vent de fraîcheur dans la culture musicale, entre autres. J’ai toujours adoré cette culture de l’indépendance mais je n’avais encore jamais participé à cette aventure : il était temps ! En revanche, oui, j’ai joué dans pas mal de groupes en tant que batteur, notamment avec Jean-Philippe Cimetière qui a été, lui aussi, à l’origine de Strangulation.


Quand et comment est-ce que ça a commencé ?
Christophe : J’avais envie de cette aventure mais ne savais pas comment m’y prendre. J’avais développé une relation amicale avec Guy-Patrick Garcia de Rockinblack, je l’avais contacté par téléphone puisque son numéro figurait dans l’album Ten. On a échangé pas mal de courriers, fait des échanges et je lui ai acheté pas mal de vinyls. On a fini par se rencontrer plusieurs fois et il m’a convaincu de la pertinence de continuer l’aventure qu’il avait désormais abandonnée. J’avais envie mais l’aventure me faisait peur. J’ai appelé Jean-Jacques de sa part un jour, en 1992, dans un hôtel toulousain lors de la tournée In The Night. On a parlé quelques minutes mais on ne s’est pas rencontrés. Puis je suis passé voir Jean-Jacques une deuxième fois à son hôtel alors que le groupe jouait à Joué Lès Tours, c’était début 1993 je crois, je lui ai fait part de mon envie de reprendre le projet d’une manière ou d’une autre, il pensait que c’était une bonne idée… mais comme je procrastinais toujours et que je manquais de courage pour commencer quoi que ce soit… je n’avais encore rien fait. Puis mon ami Jean-Philippe Cimetière m’a dit qu’Eric Dochez avait le projet de relancer l’aventure et qu’il cherchait des acolytes… je ne pouvais plus reculer et j’ai grimpé dans le train. Soyons donc clair, si Eric n’avait pas initié concrètement l’aventure, je n’aurais probablement jamais rien fait et Strangulation n’existerait pas. Il avait fait une maquette, un numéro zéro que nous avons présenté à Jean-Jacques à la convention de septembre 93.
Eric : Oups ! Si mes souvenirs sont bons, ça va faire 20 ans maintenant ! J’avais concocté tout seul dans mon coin une sorte de prototype-fanzine sur les Stranglers en format A4. Ça ne s’appelait pas encore Strangulation, c’était en juillet-août 1993. Puis ayant appris qu’il y aurait une Convention du SIS anglais en septembre avec la présence des membres du groupe, je me suis dit que ça serait intéressant d’en parler directement à Marian Shepherd et JJ Burnel. Quelques semaines avant la date de la Convention, Jean Philippe Cimetière, avec qui j’entretenais une correspondance depuis 1987, s’est proposé de faire partie de l’aventure en amenant Christophe Ménier. On s’est rencontrés tous les 3 à la Convention. Nous avons pu mettre ensemble les choses au point et proposer nos intentions à JJ Burnel. La semaine qui suivait, nous avions l’accord officiel du SIS anglais et du groupe pour publier notre fanzine Strangulation.

Quand et pourquoi est-ce que ça s'est terminé ?
Christophe : Difficile à dire… la lassitude je crois. On se sentait bien seuls. A part un noyau dur de fans hardcores qui nous filaient un coup de main pour la rédaction des articles, le manque de feedback des abonnés nous a un peu découragés, même, par exemple, pour répondre aux petits concours que nous organisions et pour lesquels on offrait quelques pièces de nos collecs… On avait envie de quelque chose de très participatif (genre, chroniques des concerts que les abonnés étaient allés voir…) et une bonne partie d’entre eux ne jouaient pas le jeu : mais peut-on vraiment leur en vouloir ? De plus, le groupe a souvent changé de maisons de disques à l’époque et aucune ne nous a vraiment soutenus, mais il s’agissait de petites structures. Je me souviens d'avoir été acheter mon album de About Time à la Fnac le jour de la sortie pour pouvoir le chroniquer… Autant tous les membres du groupes et Marian du SIS ont toujours été disponibles à chaque fois qu’on les a sollicités, autant on ne pouvait compter sur rien d’autre que notre propre motivation pour avancer. Notre fierté est d’avoir réussi, pour la première fois depuis l’aventure du SFIS, à se tenir à la régularité, notre revue était très sommaire physiquement (juste des photocopies) mais on a réussi à tenir le cap et à envoyer régulièrement 24 pages dont nous n’avions pas à rougir, tous les trois mois, pendant 6 ans… pas toujours fastoche lorsqu’il n’y avait pas d’actualité. Et puis il n’y avait pas d’internet à l’époque, et on habitait tous les trois dans des villes différentes… compliqué à gérer. Plus quelques obligations familiales. Bref, on s’est essoufflés.
Eric : Une des raisons principales de l’arrêt de Strangulation était sûrement dû à un manque d’enthousiasme de notre part et de motivation. Peut être avons-nous trop donné d’un coup, se tenir à un fanzine trimestriel n’était pas de tout repos, parce qu'on faisait tout sur notre temps libre. Personnellement ça s’est compliqué sur les derniers numéros de Strangulation, car je commençais à avoir une vie professionnelle qui grignotait de façon exponentielle mon temps libre, donc j’étais de moins en moins disponible, plus des problèmes familiaux douloureux à l’époque.


Aviez-vous des liens avec le SIS anglais et Strangled ? la publication de Strangled s'étant arrêtée en 1997, est-ce que vous avez hésité à continuer ?
Eric : Nous avions des liens réguliers avec Marian Shepherd, la responsable du SIS anglais. Une personne charmante qui faisait tout ce qu’elle pouvait pour nous aider, mais bon à l’époque, il n’y avait pas encore internet. Tout se faisait par courrier, d'où certains retards un peu malheureux, par exemple pour recevoir des news exclusives, ou des annonces de tournée, de dates isolées. Je n’oublierais jamais la gentillesse, l’accueil et la disponibilité de Marian dans les locaux du SIS anglais à Cambridge, ça devait être à l'automne 1994, c’était l’occasion de croiser et de s’entretenir avec Simon Webb (le responsable de certaines pochettes CD et Vidéo pour le SIS Anglais), et aussi un certain Dave Greenfield, dans son pub favori à Cambridge. Marian s’était arrangée pour organiser tout ceci d’une manière professionnelle. La fin du Strangled ne nous a pas empêchés de continuer. Mais j’ai ressenti que quelque chose se brisait, qu’un manque allait apparaître.
Christophe : J’étais abonné au Strangled évidemment. J'avais d’excellentes relations avec Marian Shepherd, elle a toujours fait ce qu’elle pouvait pour nous donner des infos (il m’est d’ailleurs arrivé à une ou deux reprises de traduire des articles parus dans Strangled, non pas pour « remplir » mais parce qu’ils nous semblaient vraiment intéressants, comme les « desert island records » des différents membres) et nous a adorablement reçus quand nous sommes allés dans les bureaux de Cambridge en novembre 94. L’arrêt de Strangled ne nous a pas arrêtés, notre but étant de continuer tant qu’on avait des trucs pertinents à dire et que l’enthousiasme était là.

Quelle était l'implication des Stranglers dans le fanzine ? quelles étaient vos relations avec le groupe ?
Eric : Les membres des Stranglers nous accordaient, selon leur emploi du temps, des entretiens pour Strangulation dont plusieurs avec JJ Burnel, Dave Greenfield, Jet Black, John Ellis et Paul Roberts. Certains entretiens sont restés pratiquement inédits à ce jour car il n’y a eu aucune traduction française ou publication dans Strangulation, je pense à celles de Jet, John et Paul. Nos relations avec le groupe étaient amicales. Par la suite j’ai eu l’occasion de travailler avec John Ellis dans son home studio à Londres en 1998, ce dont je garde d’agréables souvenirs : l’un était de découvrir en avant-première l’essai biographique No Mercy et les démos de Coup de Grace.
Christophe : Tous les membres du groupe se sont toujours montrés hyper disponibles dès qu’on les sollicitait. Ils ont toujours été là quand on leur demandait une interview, des photos originales (voire un dessin original qui a fait office de couverture dans le cas de John) pour le fanzine, c’était important pour nous et ils ont toujours joué le jeu. Jet et Dave étaient peut-être plus « distants » mais peut-être que c’était de notre faute puisque les deux fois où nous les avons sollicités pour des interviews, ils se sont complètement investis dans l’exercice. Jean-Jacques était super disponible, tant lors des tournées que lorsqu’on l’appelait de temps en temps chez lui pour avoir des news fraîches. Même chose pour John qui nous avait reçus dans son studio d’enregistrement londonien avec Jean-Philippe, ou Paul qui venait parfois nous chercher en voiture à Londres pour aller faire des interviews dans un bar. Je garde des fantastiques souvenirs de la disponibilité et de la gentillesse de chacun, ça faisait partie des choses qui me reboostaient un peu quand j’avais un peu tendance à perdre la foi par rapport à l’ampleur de la tâche.


Qui finançait ? avec quel budget ?
Eric : Tout simplement les abonnés de Strangulation. Nous avions une trésorerie saine qui n’a jamais été dans le rouge. Nous publiions le nombre d’exemplaires selon le nombre d’abonnés ou de commandes isolées.
Christophe : L’avantage de notre formule, c’est qu’on tirait le nombre d’exemplaires dont nous avions besoin puisque nous ne passions pas par une imprimerie. Eric centralisait tous les documents originaux qu’on lui envoyait (photos, articles - souvent manuscrits !! – qu’on lui envoyait par la poste), il faisait les mises en page, les masters et faisait ensuite les photocopies. Le prix de l’abonnement comprenait donc les frais d’impression et celui de l’acheminement par voie postale, rien d’autre.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Eric : La seule difficulté pour moi était de rester régulier dans la parution du fanzine, c’était une question de temps, une course contre la montre. Mon rêve aurait été d’avoir à disposition un simple outil informatique, genre un logiciel comme Word pour la mise en page et la saisie des textes, j’aurai gagné un temps fou. Nous faisions tout avec les moyens du bord, d’une manière artisanale.
Christophe : Financiers, aucun, puisqu’on fonctionnait comme je viens de le dire, après, comme dit Eric, toujours la peur de ne pas être dans les délais puisqu’on mettait un point d’honneur à paraître tous les trois mois et qu’on avait quand même à cœur de ne pas faire de « remplissage » pour autant. Un peu de frustration parfois pour les photos originales qu’on faisait et qui ne donnaient parfois pas grand-chose en photocopie malgré le mal qu’Eric se donnait pour les mettre en valeur. On misait surtout sur le fond en essayant de ne pas trop sacrifier la forme, malgré les petits moyens. Mais ces limites étaient le prix de notre indépendance. Niveau moral, comme je l’ai déjà dit, parfois on perdait la foi, se demandant si tout cela valait la peine, et puis un petit truc anodin nous redonnait la force de repartir de plus belle.


Un article marquant/une rencontre mémorable ?
Eric : Une rencontre mémorable ? Notre rencontre avec Jet Black dans les loges à Turnbridge Wells après les balances pour une interview exclusive. C’était inespéré de pouvoir l’interviewer. Il faut avant tout remercier JJ Burnel qui avait tout organisé pour que cela se produise. Jet Black reste parfois quelqu’un de difficile à approcher, il est à la fois imposant et force le respect.
Christophe : Tellement difficile de choisir. Sans exception, toutes les rencontres, les moments passés avec un membre du groupe restent mémorables, notamment la première interview que j’ai fait « tout seul » de Jean-Jacques et Paul dans un pub londonien avec un enregistreur cassette qu’Eric m’avait prêté, je flippais de ne pas faire les bonnes manips et que rien ne soit enregistré à la fin. Sinon, deux autres excellents souvenirs d’interviews « hors Stranglers » pour le fanzine : Ma première interview était celle de la chanteuse Dani (dont J.J. avait produit l’album), je l’ai appelée pendant deux heures chez elle, elle a été adorable… c’était ma première interview, je ne savais pas trop comment tout ça fonctionnait, j’ai passé des heures à retranscrire l’intégralité de l’interview manuellement et lui ai envoyé pour correction, j’étais super fier de moi et… elle m’a rappelé en me disant gentiment que ça n’allait pas du tout, qu’il fallait en enlever la majeure partie, qu’il ne fallait garder que les choses intéressantes et ne pas tout retranscrire intégralement… bon… ok… j’apprenais. Le deuxième fantastique souvenir est l’interview de Dominique A. que j’aime beaucoup : pour faire une interview un peu différente, Jean-Philippe et moi avions préparé une sorte de blind-test sur une cassette audio, prétexte à lui faire parler de ses influences. Je me suis pointé dans la salle de concert, à Toulouse, avec mon gros magnéto, sans prévenir, l’après-midi du concert après le soundcheck en lui demandant naïvement s’il avait un peu de temps à me consacrer pour un fanzine sur les Stranglers, et, le cas échéant, à quel moment je pouvais revenir, sans trop y croire. Il m’a dit : « si tu as assez d’une heure trente, on le fait tout de suite dans ma loge ! » C’est dans ce genre de moment qu’on voit que la culture de l’indépendance était aussi la sienne puisqu’il savait pertinemment qu’une interview dans un fanzine aussi spécialisé ne lui rapporterait absolument aucune retombée, juste le plaisir de parler musique avec des passionnés.

Un bon et un mauvais souvenir ?
Eric : Un mauvais souvenir ? L’arrêt du fanzine Strangulation. Un bon souvenir ? Il y en a tellement, ce serait par exemple notre première rencontre et entretien avec Hugh Cornwell à Paris en 1998, lors de ses premières dates solo en acoustique. Bruno Berthau et moi même avions eu l’accord de son manager pour 1 heure 30 d’entretien mémorable. Ça s’est passé à l’époque de la sortie de Coup de Grace. Ce qui était rigolo, c’étaient les recommandations du manager du genre : aucune question sur les Stranglers ! ! Bon OK. Arrivés, Bruno et moi même, à l’Hôtel du Nord dans l’après midi pour l’entretien, Hugh nous demande quelles étaient nos impressions sur le nouvel album des Stranglers qui venait de sortir !
Christophe : Pas de mauvais souvenir, vraiment, si ce n’est les moments de découragement, quand on se sentait un peu « seuls » devant l’ampleur de la tâche. En revanche, je ne garde que des bons souvenirs, des rencontres, des voyages, des moments passés avec le groupe.


Pouvez-vous nous parler des "collectors" que vous avez sortis ?
Eric : Je pense que tu dois parler du collector DVD Strangulation en 2006, où nous avions compilé les images d’archives de Bruno Berthau. Bruno a filmé, avec l’accord de JJ Burnel, à partir de l’époque About Time en 1995, toutes les interviews des membres du groupe, divers soundchecks ainsi que des concerts entiers à l’aide d’une petite caméra numérique. L’idée de ce collector était de remercier tous les abonnés de Strangulation pour leur confiance et leur fidélité. Nous leur avons envoyé gratuitement ce DVD-R avec un petit document format A5 qui reprenait les traductions des interviews de Jet et de Paul. Avec l’accord de JJ Burnel et Sil Willcox le manager, nous avons donc pressé une cinquantaine de DVD-R, puis le petit document qui va avec. Seul petit regret, car nous étions pressés par le temps, nous n’avons pas eu l’occasion d’emprunter à Bruno ses masters numériques, alors nous avons dû numériser les vidéos à partir de la première génération format VHS. Si je me souviens bien, dans ce DVD il y a des extraits du concert de Verwick en 2001, des extraits d’interviews de JJ Burnel, Jet Black et Paul Roberts, Ice Queen en version soundcheck à Glasgow en 1999, Genetix à Reims en 1995, 3 Men + Black à Belfast en 2002, et un extrait du concert solo de JJ Burnel à Glasgow en 2000.

Qu'est-ce que l'expérience du fanzine vous a apporté sur un plan personnel ?
Eric : Nos incroyables voyages sur le sol anglais pour aller voir le groupe en concert ou faire des entretiens exclusifs avec Dave Greenfield, Simon Webb, Marian Shepherd, John Ellis. D’avoir pu visiter Cambridge, où résidait le SIS anglais et le fantasme de croiser Syd Barrett dans la rue. J’adore l’Angleterre, c’est un dépaysement total. Je n’oublie pas les "pint of lager" dans les pubs, les disquaires d’occasions, le marché de Camdem, et aussi les 3 Conventions du SIS anglais, celles de 1993, 1996 et 2001 où l’on pouvait encore approcher et discuter avec les membres du groupe. Sans oublier des échanges, des discussions passionnantes avec d’autres fans du groupe.
Christophe : Tout d’abord, c'était une entreprise un peu dingue sur le papier mais qui, parce que c’était une aventure menée par des amis, devenait presque facile. Et aussi les échanges avec les lecteurs, dont certains sont devenus des amis chers comme Eric, Denis ou Frédéric sur le forum, ce dernier en étant l’administrateur. Et puis une petite fierté quand même d’avoir fait quelque chose…


Avez-vous continué à suivre le groupe ? avez-vous toujours des relations avec eux ?
Christophe : J’ai évidemment continué à acheter tous les albums officiels mais j’ai arrêté de dépenser des sommes astronomiques dans des pressages insolites et de découper frénétiquement tout ce que je trouvais dans la presse internationale. Baz, je ne le connais pas personnellement puisqu’il ne faisait pas encore partie du groupe à l’époque où nous sévissions. John, je ne l’ai jamais revu depuis la fin de l’aventure. Jet et Dave ne se souviennent probablement plus de nous, vu qu’on ne les a que rarement rencontrés. Nous avons un peu correspondu avec Paul pendant un moment et je suis allé une journée chez lui, à Brighton, il y a trois ans. Avec Jean-Jacques, nous avons peu l’occasion de nous voir, si ce n’est parfois lors d’une tournée ou d’un enregistrement télé, mais nous avons toujours plaisir à nous recroiser lors de ces occasions.
Eric : Je continue toujours à suivre le groupe mais avec un peu de distance, n’étant pas trop enthousiaste des deux derniers opus Suite 16 et Giants. Je continue à acheter régulièrement leurs dernières productions mais surtout pas les compilations, il y en a vraiment trop. Travaillant dans le monde du spectacle, j’ai plusieurs fois eu l’occasion de faire de l’accueil technique pour les Stranglers, sur des dates françaises, depuis 2004 ainsi que toute la tournée française de 2007. J’ai gardé de très bonnes relations avec leur ingénieur du son-producteur Louie Nicastro. C’est vraiment une personne intéressante dans la famille Stranglers. Il me semble que ça fait bientôt 15 ans que Louie travaille avec les Stranglers, pour les enregistrements en studio et les mixages en tournée.



Fiche technique Strangulation :
Nombre de numéros : 18
Dates de parution : novembre 1993-octobre 1999
Tirage variant de 50 à 70 exemplaires
Lieu de publication : Valenciennes
Distribution : Voie postale
Nombre de pages (en moyenne) : 24 pages
Couleur/n&b :  noir et blanc
Présence de photos/dessins/BD : oui/oui/non
Provenance des photos : Photos personnelles de Christophe M./Jean-Philippe C./Bruno B./Eric D./ Photos Promo Presse
Nombre de collaborateurs et collaborateurs principaux : 7 collaborateurs : Eric Dochez/Christophe Ménier/Bruno Berthau/Jean-Philippe Cimetière/ Freddy Vandenbossche/Jean François Guyard/Philippe Doro
Forme technique : photocopies format A3 recto verso agrafées
 
Par Cécile

2 commentaires:

Unknown a dit…

quel plaisir de redécouvrir cette époque Strangulation, les années 90,une époque ou les Stranglers étaient en quête de retrouver une stature perdue..
c'est bête je n'ai jamais reçu ce fameux DVD cadeau pour les résistants du Strangulation..
Toujours est il merci pour cet article..
Fabien

Cécile du blog a dit…

bonjour Fabien,

si tu veux envoyer tes coordonnées au webmaster du blog, je les transmettrai à Eric. le DVD a été envoyé vers 2006, je pense, ce qui peut expliquer que certains abonnés ne l'aient pas reçu.